ATHENES (AFP) - 24/02/2005 20h53 - Une trentaine de jeunes "anarchistes" grecs ont occupé jeudi durant une demi-heure le bureau de l’AFP à Athènes pour marquer leur "solidarité" avec les membres emprisonnés du groupe terroriste français d’extrême gauche Action directe, selon un journaliste du bureau.
Se présentant vers 19h00 locales (17h00 GMT) au bureau comme "anarchistes", les membres du groupe ont peint sur trois portes du bureau : "libérer les combattants emprisonnés d’Action directe". Ils ont envoyé aux autorités judiciaires et pénitentiaires françaises divers fax et courriels en se servant des équipements du bureau.
Dans leur texte, ils affirment notamment en français "avoir occupé l’AFP d’Athènes comme une action de solidarité aux prisonniers d’Action directe, comme une action d’attaque à la démocratie française".
Le texte conclut : "Nous sommes en guerre permanente - Liberté aux camarades emprisonnés d’Action directe - Liberté à tous les prisonniers - La lutte continue".
Ils sont repartis du bureau vers 19h30 (17h30 GMT), avant de manifester dans la rue avec des banderoles réclamant la libération des membres du groupe français. Ils se sont ensuite dispersés sans autre incident.
Les anciens chefs "historiques" d’Action Directe Nathalie Ménigon, Georges Cipriani et Jean-Marc Rouillan, arrêtés en février 1987, pourront demander à partir de samedi leur libération conditionnelle, le 26 février 2005 marquant la fin de "la période de sûreté" de 18 ans de prison qui accompagnait la condamnation à perpétuité de Cipriani et Rouillan.
La période de sûreté de Nathalie Ménigon s’achèvera le 5 mars.
Ménigon, Rouillan et Cipriani ont été condamnés à perpétuité, en 1989 et 1994, notamment pour les assassinats en 1986 du PDG de Renault Georges Besse et, en 1985, de l’ingénieur général du ministère de la Défense, René Audran.
Arrêtée et condamnée à leurs côtés, Joëlle Aubron, 45 ans, opérée d’une tumeur au cerveau, a bénéficié en juin 2004 d’une suspension de peine pour raisons médicales.