(2003) Quatre de Valence
Le 7 juillet 2003 deux militants anarchistes de Valence, Amanda et Eduardo sont arrêtés par la police nationale. La loi antitterroriste leur est appliquée. Le jour suivant deux autres personnes sont arrêtées, Jordi et Miguel Angel, membre de la CNT. Le même jour un local de la CNT est investi par la police et fouillé sans qu’aucune personne de la CNT ne soit présente. Dès le 10 juillet Jordi est relâché mais les trois autres sont transférés au Tribunal National de Madrid pour être entendus par le juge Ruiz Polanco du Bureau central d’instruction n°1.
Les accusations portent sur l’incendie d’une excavatrice dans le quartier de Cabanyal et l’explosion d’un colis piégé dans un bureau de poste de Valence le 24 mai dernier. Explosion fortuite s’entend. Le 12 juillet dernier un journal de la région du Levant (Valencia) affirmait que Amanda reconnaissait être l’autereuse des actes qui étaient reprochés, en compagnie de son copain Eduardo. Quant au militant cénétiste Miguel Angel, il a finalement été relâché sans preuves. Le seul rapprochement avec l’affaire est que deux ans auparavant il avait ouvert à son nom une ligne internet ADSL pour l’ateneu libertaire de Cabanyal !! Voilà pourquoi la police nationale a débarqué à son domicile. Un communiqué de la Croix Noire Anarchiste a ensuite envoyé une lettre écrite par Amanda qui revendiquait ces actions plus une autre : la destruction d’un distributeur de billets, en solidarité avec les prisonniers et contre le régime d’isolement. Dans cette lettre elle explique que le courrier piégé était destiné à Espana 2000, parti fachisant de Valencia. Elle revendique la lutte contre l’Etat et le capitalisme, et soutient les actions dans la rue menées pour sa libération. En effet plusieurs communiqués on été écrits par différents centres sociaux de Valencia ainsi qu’une manifestation le 13 juillet dernier, dans cette même ville. Si la prison provisoire a été demandée pour Amanda et Edu, le tribunal de Valencia à qui a été remis le dossier, a réfuté les accusations de terrorisme demandées par les juges de Madrid. Cette affaire n’est pas sans rappelée celle d’octobre 2002 ou quatre squatteurs ont été interpellés suite à l’expulsion du centre social Malagas Pulgas et collés en préventive sous les accusations de terrorisme, d’appartenance à une bande armée... pendant quatre mois.