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APA
Mise à jour le 18 mars 2005
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- Italie (2004 - 2005) Opération Cervantes Le 27 juillet 2004, sur demande des procureurs romains du « pool anti-terroriste » Vitello, Capaldo et De Falco, le juge d’instruction Guglielmo Montoni a fait procéder à une centaine de perquisitions dans toute l’Italie sous le nom d’ « Opération Cervantes », aussi bien dans des habitations personnelles, celles de parents ou des squats. L’enquête part de plusieurs actions explosives précises commises en 2003 dans la région de Rome-Viterbo contre le tribunal, une caserne de carabiniers, l’institut espagnol Cervantes et un commissariat. Plus largement, 34 personnes ont été mises sous enquête pour association subversive à finalité terroriste (articles 270 et 270bis). Ces procureurs, secondés par les Ros et la Digos [services d’investigation et de renseignement des carabiniers et de la police], tentent de démontrer l’existence d’une « association subversive » basée sur les liens d’affinité (« intimité, connaissance et confiance ») entre les personnes, le partage d’idées ou de méthodes comme l’action directe d’attaque contre les institutions effectuée par de petits groupes informels, la solidarité avec des prisonniers. Cette enquête, dont l’« Opération Cervantes » n’est qu’un épisode, pourrait regrouper à terme toutes celles qui portent sur diverses attaques qui ont eu lieu ces dernières années en Italie (une soixantaine selon les journaflics) comme par exemple celles revendiquées par la Fédération anarchiste informelle en décembre 2003 (1). Rappelons qu’en 1996, le procureur Marini avait déjà construit une association subversive contre 46 anarchistes, allant jusqu’à inventer son nom, l’ORAI (organisation révolutionnaire anarchiste insurrectionnaliste), association fictive qui a été liquidée par leur acquittement définitif suite à l’arrêt de la cour de cassation rendu le 20 avril 2004 (3). Quatre compagnons (Sergio, David « Tittarello », Marco « Tombolino », Simone) ont été arrêtés au cours de l’« Opération Cervantes » et sont incarcérés depuis le 27 juillet pour des faits spécifiques advenus dans la région de Rome-Viterbo [le 17 juin 2003 contre l’institut espagnol Cervantes à Rome, le 4 novembre 2003 contre la caserne de carabiniers via S. Sirico à Rome, où le carabinier Stefano Sindona a perdu deux phalanges (pouce et index de la main droite) en ouvrant le colis piégé, le 19 janvier 2004 contre le tribunal de Viterbo (2)]. Tous quatre ont refusé de répondre aux questions du juge et les trois premiers sont entrés en grève de la faim pour leur mise en liberté immédiate. Celle-ci sera décidée pour tous lors d’une audience le 6 août au tribunal de réexamen de Rome. Par ailleurs David a été transféré de la prison d’Aoste à celle de Turin. (1) Des lettres piégées revendiquées par la Fédération anarchiste informelle (Fai) furent expédiées en décembre 2003 à Romano Prodi, alors président de la commission européenne, des députés européens, Europol, Eurojust ou la Banque Centrale Européenne. Voir leur communiqué de revendication en français, publié le 1er mars 2004 sur le fil d’info de l’agence de presse associative (Apa) (2) Pour les détails des accusations et des « preuves », voir le texte « Nouvelle vague de perquisitions en Italie » qui a circulé un peu partout, dont la dépêche sur a-infos du 30 juillet 2004 : http://www.ainfos.ca/fr/ainfos04722.html (3) Sur l’enquête Marini, voir « Dans le marécage, limites et perspectives de la répression anti-anarchiste », éd. La conjuration des Ego, juin 2000. En ligne sur le site : http://mutineseditions.free.fr. La cassation a par contre confirmé les condamnations contre sept compagnons pour des délits spécifiques, voir (en italien) http://guerrasociale.org/processo_marini.htm
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