Le vendredi 20 janvier 2006
La juge Nicole Duval-Hesler a été obligée de suspendre le prononcé de la sentence des 13 Mohawks trouvés coupables d’avoir participé à une émeute ou d’attroupement illégal et d’avoir séquestré 67 policiers autochtones à Kanesatake, en janvier 2004.
Les esprits se sont en effet échauffés au palais de justice de Saint-Jérôme, vendredi matin, lorsque la juge a commencé à livrer des sentences beaucoup plus lourdes que ce qu’espéraient les accusés.
Une cinquantaine de Mohawks assistaient au prononcé de la sentence et tant les accusés que leurs supporters ont proféré des insultes, accusant notamment la juge de racisme.
Les personnes accusées d’attroupement illégal ont écopé d’amendes de 500 $ à verser à un organisme caritatif, celles accusées de participation à une émeute et de séquestration mais qui n’avaient pas d’antécédents judiciaires ont été condamnées à trois mois de prison.
Pour les cousins Robert et Bradley Gabriel, jugés comme les leaders du mouvement, la peine est d’un an de prison, une peine qui a fait déborder le vase lorsqu’elle a été prononcée.
Après la suspension, les agents de la paix ont réussi à ramener le calme dans l’enceinte et la juge a pu compléter, imposant les peines les plus importantes à Gordon Lazore et Gary Gabriel, soit 15 mois de bagne, en raison de leurs antécédants.
Le mois dernier, la juge Duval-Hesler s’était montrée peu ouverte à des absolutions inconditionnelles lors des représentations sur sentence. Elle avait alors exprimé le voeu d’avoir pu entendre des excuses ou des remords de la part des accusés.
La défense demandait au tribunal des absolutions inconditionnelles pour l’ensemble des accusés alors que la Couronne penchait pour une absolution conditionnelle pour ceux accusés d’attroupement illégal et de courtes peines de prison pour ceux trouvés coupables d’avoir séquestré les policiers.