Kurdistan Est. La police iranienne attaque des Kurdes visitant la tombe de Shivane Qadiri.
(DozaMe)
Plusieurs centaines de Kurdes de la ville de Mahabad au Kurdistan Est (nord ouest de l’Iran) ont été attaqué vendredi par la police iranienne quand ils ont voulu se rendre à la tombe du jeune martyr kurde Shivane Qadiri. La situation a rapidement tournée à la manifestation, les Kurdes lançant des pierres sur la police et chantant des slogans hostiles au pouvoir iranien.
10 personnes ont été arrêtées et un nombre non connu de personnes blessées dans les affrontements avec la police. Ceux-ci se sont poursuivis dans la nuit rapporte l’agence de presse kurde ANF.
Les manifestants lançaient également des slogans demandant la libération du jeune Mistefa Resulniya que le régime accuse d’avoir tué un soldat iranien lors d’une émeute à Mahabad cette année. La peine de mort a été demandée pour Mistefa Resulniya qui est actuellement détenu à la prison de Urmiye.
Deux femmes du PKK arrêtées en Syrie.
(DozaMe)
Deux femmes du PKK ont été arrêtées par les autorités syriennes vendredi dans la ville de Derik au Kurdistan de l’Ouest (nord de la Syrie).
Les deux militantes sont Siltan Brahim née Afrin and Zelixa Eli Nebo née Rakka. Leur actuel lieu de détention n’est pas connu.
Kurdistan Nord. Les mots d’un soldat turc : « La mort était partout ».
(Dozame)
Un soldat turc, qui a terminé son service militaire à l’unité de commandement du régiment de Çukurca à Hakkari, a raconté ce qu’il a vécu à l’agence de presse kurde DIHA. Le soldat, appelé A.O., a évoqué avec le reporter la peur et le sentiment de détresse qui prédominent chez les soldats turcs qui effectuent leur service à Çukurca. « La mort était partout » a-t-il dit.
« Discrètement... »
« De nombreux soldats ont été tués pendant mon service à Çukurca, mais les média n’ont jamais écrit sur eux. Les soldats tués étaient généralement ramenés discrètement à leur maison natale. Quelquefois on demandait aux familles de venir les chercher et de les emmener. 5 soldats étaient tués en moyenne chaque jour. Les opérations étaient généralement menées par la brigade commando de Kayseri. La brigade commando de Kayseri était dehors presque chaque jour et ils ont perdu beaucoup de soldats lors de ces opérations. Ils ont perdus tellement de monde que les soldats disaient ironiquement : « si cela continue, les média pourront dire que la brigade de Kayseri n’existe plus ». Les soldats, dans leur majorité, étaient dépressifs au point qu’aucun ne participait aux opérations militaires s’il n’y était forcé ».
« Coupés des autres unités... »
« Il y avait des opérations dans le district presque chaque jour. Il y avait toujours des affrontements lors de ces opérations. Une fois, nous sommes tombés dans une embuscade et 5 soldats ont été tués et plusieurs autres blessés. 40 des nôtres ont été coupés des autres unités après l’embuscade. Nous n’avons pas réussi à les rejoindre avant 3 jours. Nous avons appris après qu’ils avaient trouvés refuge dans une grotte. Pendant 3 jours ils n’avaient pas bougé de là, tétanisés par la peur. Nous les avons rejoins et sortis de là. Ils étaient complètement choqués. Nous pensions qu’ils avaient été tués. Les officiers étaient contents de les avoir récupérer en vie ».
« Certains veulent se suicider... »
« Une fois un hélicoptère a explosé en se posant sur une zone minée. Aucun des soldats à bord n’a survécu, mais les média ont dit que l’hélicoptère s’était écrasé à cause d’un problème mécanique et que 4 soldats avaient été blessés. Nous avons eu beaucoup d’incidents comme cela. Les soldats avaient l’habitude de dire que lorsqu’ils reviendraient chez eux, ils raconteraient tout aux média. Nous avions des cérémonies pour les soldats morts tous les jours, cela détruisait psychologiquement les soldats. Il y avait des soldats qui voulaient déserter ou se suicider. La mort était partout. Personne ne pensait s’en sortir vivant. Je n’arrive toujours pas à croire que mon service militaire est terminé ».
Communiqué
A L’OPINION PUBLIQUE !
5 Novembre 2005 - "Nous, les kurdes vivant en France sommes très inquiets pour la sécurité de vie de Monsieur OCALAN"
Le peuple kurde, comme chaque peuple qui mène sa lutte de liberté, veux aussi avoir une place parmi les autres peuples du monde. Pour cela il continue de mener sa lutte avec beaucoup de soufrance.
Depuis des années de 1970 Monsieur Abdullah OCALAN dirige le peuple kurde dans son combat pour sa libération. Il faut savoir que Monsieur Abdullah OCALAN est accepté par les kurdes comme un leader du peuple.
Le 15 fevrier 1999 il a été livré à l’état turc suite à un complot international. Depuis, il est victime d’une politique d’isolement dans la prison de l’ile d’Imrali. Malgré cela, Monsieur OCALAN a, sans cesse, soutenu le processus de paix, soit entre les kurdes et l’état turc, soit dans toute la région du Moyen Orient. Il a opté pour une solution démocratique dans la limite des droits et des libertés pour tous les kurdes établis dans les frontières de chaque autorité. Cette stratégie de paix, revandiqué par Monsieur OCALAN a été approuvée par le peuple kurde, qui a mis en pratique toutes les démarches en ce sens. Mais, face à cela, l’état turc persiste dans sa politique et place Monsieur OCALAN en cellule isolée et lui interdit toute visite de ses avocats ainsi que de sa famille. Depuis le 01 juin dernier, simplement deux fois les membres de sa famille ont pu le rencontrer.
Par cette politique d’exclusion envers notre leader, c’est notre lutte démocratique qui est visée. L’objectif est d’anéantir la force du peuple kurde ainsi que son intégralité.
La Turquie continue de mettre en place des lois antidémocratiques dont le but est, surtout, notre leader. Celles-ci ont pour but de priver Monsieur OCALAN de tous ses droits légitimes.
A travers de cette politique d’isolement pratiquée contre Monsieur OCALAN, c’est tout le mouvement de liberté kurdes qui veut être détruit.
Nous, les kurdes vivant en France et dans les pays membres de l’Union européenne, sommes très inquiets pour la sécurité de vie de Monsieur OCALAN. Le peuple kurde a sans cesse réclamé son attachement et son dévouement en toute circonstance à son leader, et il insiste en refusant catégoriquement d’une vie sans OCALAN. Un approchement contre Monsieur OCALAN est une acte contre le peuple kurde et les milieux démocratiques en Turquie.
De ce fait, nous revendiquons la fin immédiate de l’isolement pratiquée contre notre leader Abdullah OCALAN et nous demandons toute l’attention et le soutien de l’opinion publique française concernant ce fait. Ainsi, nous demandons aux institutions européennes de prendre des mesures nécessaires afin que la vie de Monsieur OCALAN soit prise en sécurité.
Note : Centre Culturel Kurde de Mulhouse / France