Anarchistes Anarchistes
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  - (1996) Quatre de Cordoba
  - (2001) Quatre de Luras
  - (2003) Opération "Black-Out"
  - (2003) Quatre de Valence
  - (2003) Six de Barcelone
  - (2004 - 2005) Opération Cervantes
  - (2004) Enquête sur les COR
  - (2004) Quatre de Aachen
  - (2005) Opération "Nottetempo"
  - (2005) Opération Fraria
  - (2006) Emeutes Forum Social Européen d’Athènes
  - (2006) Operation "Comitato Liberazione Sardegna"
  - (2006) Opération du 9 Février
  - (2006) Opération du Quatre Mai
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  - Ejército Revolucionario Popular Insurgente
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  - Nuclei Proletari per il Comunismo
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Publiée le 9 octobre 2005

- Parti Communiste du Pérou


Perou : Début du « méga-procès » du président Gonzalo

(D’après A World to Win News Service)

Après des mois de tergiversations, le gouvernement péruvien a finalement commencé à instruire le fameux « méga-procès » d’Abimael Guzmán (le président Gonzalo) et d’une vingtaine d’autres présuméEs dirigeantEs du Parti communiste du Pérou (PCP). Les audiences ont en effet débuté le 26 septembre sur la base navale où le chef du PCP est détenu depuis maintenant près de 12 ans dans une cellule souterraine, près de Lima.

Au cours de la première semaine d’audiences, trois séances ont eu lieu, d’une durée de deux heures chacune. Elles ont été essentiellement consacrées aux requêtes et objections formulées par les parties. Le président Gonzalo lui-même n’a pas encore eu l’occasion de prendre la parole. Selon l’avocat Manuel Fajardo, qui le représente, le chef du PCP n’a pas encore décidé, de toutes manières, s’il acceptera de témoigner, le cas échéant.

Même si le procès est censé être public, la centaine de journalistes qui y assistent se sont vus interdire de pénétrer à l’intérieur de la salle d’audience avec leurs caméras et appareils d’enregistrement. Dès le début, la poursuite a laissé savoir que le procès pourrait durer jusqu’en avril. Quant à lui, l’avocat du président Gonzalo calcule que compte tenu de l’ampleur de la preuve que l’État compte présenter, le procès pourrait en fait s’étendre sur plus d’un an.

Rappelons qu’après avoir été arrêté en 1992, le président Gonzalo avait été condamné une première fois pour « trahison de la patrie », au terme d’un procès secret sommaire qui avait été présidé par des officiers militaires masqués. Plusieurs années plus tard, cette décision devait être renversée par le Tribunal interaméricain sur les droits de la personne (à titre de membre de l’Organisation des États américains, le Pérou est lié par les décisions de ce tribunal). Dans un effort visant à présenter une nouvelle image du pays suite à la chute du dictateur Alberto Fujimori, la Cour suprême du Pérou a donc annulé, il y a deux ans, le verdict original prononcé contre Guzmán et ordonné la tenue d’un nouveau procès.

Cette fois-ci, le président Gonzalo et 11 autres présuméEs dirigeantEs du PCP font face à des accusations de « terrorisme aggravé » et d’homicide. L’État prétend que les accuséEs sont responsables d’avoir « planifié les actions du Sentier lumineux [c’est ainsi que les gouvernements successifs du Pérou ont toujours appelé le PCP] suivant quatre formes de lutte : agitation et propagande ; sabotage ; assassinats sélectifs ; et guerre de guérilla [...] cela, dans le but de déstabiliser le gouvernement constitutionnel ».

Il est donc clair que ces accusations sont essentiellement de nature politique. La référence aux « quatre formes de lutte » privilégiées par le PCP vient directement de la littérature du Parti, qui a toujours affirmé qu’il s’agissait là des quatre formes principales de la guerre révolutionnaire qu’il a amorcée en 1980. Sous la direction du président Gonzalo, le PCP a en effet initié une guerre populaire en se basant sur les masses paysannes au Pérou, qui s’est graduellement développée jusqu’à prendre la forme d’un véritable soulèvement de masse armé, après avoir gagné l’appui de millions de Péruviennes et de Péruviens de tous les milieux, dans les campagnes mais aussi dans les bidonvilles en milieu urbain. Au sommet de la guerre populaire en 1992, de nombreux observateurs croyaient même que l’ancien régime était en train de vivre ses derniers jours.

Le fait de prétendre que cette guerre populaire était illégitime parce qu’elle s’attaquait à un « gouvernement constitutionnel » vise en fait à éviter le débat sur cette autre question bien plus fondamentale, à savoir si le peuple a le droit, ou pas, de se révolter contre un système injuste et de faire la révolution. De plus, cette accusation apparaît parfaitement hypocrite, quand on sait que le gouvernement Fujimori lui-même n’a pas hésité à jeter la constitution du Pérou à la poubelle, pour s’opposer au mouvement révolutionnaire des masses.

En quelques mots, on peut dire que le procès qui vient de s’ouvrir ne constitue aucunement un acte de justice mais qu’il s’agit bien au contraire d’un geste de revanche contre ceux et celles que la classe dominante du Pérou tient responsable de la guerre populaire - indépendamment, d’ailleurs, des positions que défendent aujourd’hui les accuséEs à cet égard (certains d’entre eux sont en effet notoirement connus comme ayant « viré capot »).

Sur les 24 accuséEs, la moitié n’ont jamais été capturéEs et seront donc jugés in abstentia. Douze d’entre elles et eux, dont le président Gonzalo, sont passibles d’une sentence d’emprisonnement à vie, tandis que les autres pourraient écoper de 25 ans de prison.


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