Non aux ingérences dans la volonté du peuple !!
Rien de nouveau en ce qui concerne la volonté des Basques si on considère
les déclarations entendues hier de la bouche du général de l’armée espagnole
Sanz : "Parmi les militaires, il y a un grand intérêt à ce que cette Espagne
séculière, qui a conquis tant de gloire et d’histoire, continue d’être une
patrie commune et indivisible pour tous les Espagnols".
Aujourd’hui, alors que la majorité de notre peuple demande que des pas
soient faits vers une résolution du conflit politique et armé, les paroles
entendues hier soulignent une fois de plus l’attitude des forces armées
espagnoles : le signal qu’il n’y a aucune volonté de résoudre ce conflit.
Les forces armées étrangères, comme toujours jusqu’à maintenant, veulent
qu’Euskal Herria reste écrasée et dominée par l’occupation permanente et la
menace des armes, c’est ce que dit la Constitution, et c’est ce que
défendent les militaires. Le militaire Sanz l’a dit très clairement hier.
Askatasuna dit qu’il faut résoudre ce conflit politique et armé. Qu’Euskal
Herria a besoin d’une résolution démocratique et que cela est possible. Tous
les Basques ont le droit de décider de leur avenir, et il faut respecter
cette décision. Nous, nous poursuivrons le chemin de la résolution
démocratique et nous revendiquerons et défendrons pour cela la nécessité
d’un processus sans ingérence.
Ce droit des Basques à décider leur est refusé par les autorités de
l’Espagne et de la France. Le cadre politique qui est imposé à notre pays
est garanti par la présence étouffante de la police et de l’armée dans nos
rues. Les herrialdes Nafarroa, Baxe-Nafarroa, Bizkaia, Gipuzkoa, Lapurdi,
Xiberua et Araba sont occupées par plus de 20.000 policiers, militaires,
forales, ertzainaŠ dont le rôle est de maintenir les cadres politiques
étrangers en vigueur et de poursuivre directement les autres options
politiques par le biais de la répression et de la menace.
Voici ce que la répression subie par notre pays durant ces 25 dernières
années, sans remonter plus loin, nous montre : des milliers de personnes
arrêtées, des milliers de personnes torturées, des milliers de personnes
incarcérées, des milliers de réfugiés, des milliers de blessés, des milliers
de domiciles et de locaux perquisitionnés, des dizaines de personnes tuées
dans les contrôles, les manifestations, les affrontements, en conséquences
de la guerre saleŠ Les disparusŠ C’est là la réalité quotidienne de notre
peuple. Quotidienne, comme la violation de la volonté des Basques dans les
sept herrialdes par les forces armées : contrôles sur les routes et dans les
rues, arrestations, tortures, nouveaux commissariats et casernes, plus les
projets (Barakaldo, UztaritzeŠ), man¦uvres militairesŠ
Pour cela, nous disons que les forces armées étrangères conditionnent la vie
politique et sociale d’Euskal Herria, qu’elles sont le reflet de
l’oppression, et qu’elles sont ici pour assurer et maintenir la répression
qui nous est offerte par la France et l’Espagne. Pour cela, nous disons
qu’elles sont de trop dans notre pays, que nous ne voulons pas d’elles et
qu’elles doivent s’en aller. Pour qu’un processus puisse être mené à bien,
les forces armées espagnoles et françaises doivent s’en aller. Non aux
ingérences ! Non aux interventions ! En vue de la résolution, nous demandons
aux forces d’occupation étrangères de laisser Euskal Herria en paix, et pour
cela nous leur disons : Allez-vous-en !! Alde hemendik !!
Askatasuna
Euskal Herria, le 4 octobre 2005