AFP 08.09.05
Le procès de neuf personnes soupçonnées d’appartenir aux instances dirigeantes des Grapo (Groupes de résistance anti-fasciste du 1er octobre) se tiendra à partir du 16 novembre, a annoncé jeudi la présidente de la 14e chambre du tribunal correctionnel de Paris.
Jacqueline Rebeyrotte qui présidera ce procès a précisé que neuf audiences seraient consacrées à ce dossier, les 17, 18, 23, 24, 25, 30 novembre et les 1er et 2 décembre.
Lors de l’audience de fixation jeudi, les prévenus ont bruyamment manifesté leurs reproches à l’égard de l’enquête judiciaire notamment conduite par Jean-Louis Bruguière, qualifiée par l’une des mises en cause de "vengeance d’un juge d’instruction anti-communiste".
A plusieurs reprises, les différents prévenus ont menacé de quitter la salle d’audience, accusant la justice française de les priver du droit de se défendre.
"Vous voulez nous amener pieds et poings liés à l’échafaud", s’est exclamé l’un d’entre eux en espagnol après que le représentant du parquet de Paris eut déclaré s’opposer au regroupement des prévenus emprisonnés à Fresnes comme le réclament ceux-ci.
Le tribunal a rejoint la position du parquet et a refusé tout regroupement de détenus. Il a cependant accepté que quatre des neuf prévenus, formant deux couples, puissent se voir une fois par semaine en détention.
Les neufs prévenus, qui seront jugés pour "association de malfaiteurs en liaison avec une entreprise terroriste", avaient été arrêtés à Paris en juillet 2002 lors d’un vaste coup de filet mené simultanément en France et en Espagne. Six autres membres des Grapo avaient été arrêtés à Madrid sous la houlette du juge Baltazar Garzon.
Parmi les prévenus figure Fernando Hierro Chomon, 6O ans, dirigeant présumé de la commission exécutive et de la commission militaire du mouvement, mis en cause pour l’enlèvement en 2001 d’un chef d’entreprise de Gijon dans les Asturies (nord-ouest) et l’attaque d’un fourgon blindé à Camargo (nord) en
Deux autres membres présumés de la commission militaire, Marcos Martin Ponce, 34 ans, soupçonné d’avoir participé à l’assassinat d’un policier espagnol à Madrid en 2000, et Maria Angeles Ruiz Villa, 38 ans, comparaîtront à ses côtés.
Sont également renvoyés Joaquim Garrido Gonzalez, 44 ans, Joséfina Garcia Aramburu, 53 ans, Gema Belèn Rodriguez Miguel, 30 ans, Marcos Regueira Fernandez 32 ans, Bélen Lopez Calderon, 29 ans, et Antonio Lago Iglesias, 48 ans.