A la suite d’un appel lancé par plusieurs individus, et aux manifestations qui ont déjà eu lieu dans les pays respectifs des détenus, une délégation d’une trentaine de personnes a occupé de 9h30 à 13 h le consulat grec rue Galilée... compte-renduNous nous sommes retrouvés ce matin et avons investi le consulat grec pour réclamer des informations sur l’état de santé et la libération sans condition des 7 emprisonnés en préventive en Grèce depuis le sommet européen de Thessalonique en juin dernier. Le barouf que nous avons provoqué aidant, le consul a daigné se déplacer pour nous entendre. Ayant pris en compe notre demande d’informations, il s’est retiré pour contacter les "autorités compétentes", à savoir le ministère de la justice en Grèce. Nous avons signifié au diplomate que beaucoup de personnes étaient prêtes à débarque illico sur simple coup de fil, et que nous n’avions aucun chef, que par conséquent le dialogue ne pouvait se faire dans un bureau mais ici et maintenant avec tous les copains présents. Après la visite de policiers en civil venus s’entretenir avec le consul dans les bureaux, et deux heures d’attente, on nous a traduit puis donné plusieurs exemplaires d’un communiqué du ministère grec de la justice, dont voici le contenu : "Le consulat général de Grèce à Paris tient à vous transmettre les informations reçues à ce jour des autorités compétentes helléniques sur l’état des sept personnes détenues à Thessaloniki, lors des "évènements" (ndla-c’est moi qui met les guillemets) du sommet de l’UE, le 22 juin 2003, à savoir notamment que les détenus sont absolument hors de tout danger en ce qui concerne leur intégrité physique, leur état de santé étant suivi de près par "les autorités médicales civiles" (en gras sur le document). "Le ministère de la justice de Grèce examine les accusations pénales dressées à ce jour et le procureur général de Thessaloniki "fixera très prochainement (en gras) les dates de leur procès. "Le consul général, Georgios Paizis" Etant sorti faire un tour, deux d’entre nous sont revenus, la rue était blindée de flics. Le consul, après que nous ayons réaffirmé notre volonté de voir les 7 libérés, nous a donc raccompagnés, lui et ses sous-fifres, jusqu’au bout de larue bloquée par les pandores, visiblement avec la volonté qu’aucun d’entre nous ne soit interpellé ou ennuyé par les flics...On peut sans doute en déduire que le gouvernement grec, qui commence à sentir le vent tourner, a demandé à son consul de pas trop faire de vagues... En partant, on a constaté que non seulement le consul, mais aussi l’ambassade très proche était surprotégé par la flicaille...Au moins quinze camions grouillant dans les rues. Beau bordel pour notre petite délégation... Après les évènements de ce matin, on peut penser que le gouvernement grec commence à flipper... Bon signe ? Pour la libération des 7, pour qu’aucun militant emprisonné ne tombe dans l’oubli, partout, lutte acharnée pour leur libération sans condition ! !
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