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Saint-Denis, le 22 août 05,
Arrestation d’Angelo D’Arcangeli : un échelon supplémentaire franchit par la répression.
Historique et appel à la mobilisation.
ADEEL est née de la répression contre deux militants italiens arrêtés en France en 2003 ainsi que de la pression et de l’intimidation de leurs proches.
ADEEL a subit elle-même l’intimidation par la garde à vue de trois de ses membres (dont le président), perquisitions et saisies (en 2004).
Les militants italiens Giuseppe Maj et Giuseppe Czeppel subissaient la répression en Italie. Arrestation, prison préventive, enquêtes (lentes), procès, relaxation, libération et de nouveau arrestation etc. Membres de la commission pour la fondation du (nouveau)Parti communiste italien, ils sont accusés régulièrement d’être des terroristes. Ils se réfugient en France avec de faux papiers afin de continuer la lutte et fuir cette répression. En 2003, à la demande des autorités italiennes, la police française les arrête et le cycle recommence. Libérés et en résidence surveillée, ils décident de reprendre la clandestinité. De nouveau arrêtés le 26 mai 2005, ils sont actuellement sous les verrous dans l’attente de leur procès avec un dossier inexistant mais accusés d’association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste.
Leur seul crime est de vouloir développer leurs idées et de fédérer les forces de gauche.
Angelo d’Arcangeli, militant communiste italien, est arrêté le 19 juillet 2005. Il est en France tout à fait légalement. Il est accusé d’avoir favorisé la fuite de Maj et Czeppel et à ce titre également accusé d’association de malfaiteurs. Il est arrêté au domicile d’une membre de l’ADEEL qui sera perquisitionnée et interrogée ainsi que ses colocataires non-membres d’ADEEL. Une autre personne l’ayant hébergé sera également perquisitionné. L’arrestation d’Angelo est justifiée par ses relations avec les deux camarades non condamnés (puisque innocents). C’est donc un pas de plus dans l’illégalité de la répression menée par l’Etat français, initiée par l’Etat italien.
Sous le prétexte fallacieux de terrorisme tous les abus sont permis et il suffit d’être en relation avec l’ami d’un ami communiste pour être inquiété. Rien d’étonnant à ce que l’Etat ne s’en prenne aux étudiants contestataires, aux syndicalistes résistants, aux ouvriers grévistes, aux militants altermondialistes, en fait à tout ce qui bouge et ne rentre pas dans le rang. A quand l’interdiction des partis communistes ?
Ceux qui ont voté non à la Constitution européenne n’ont peut-être pas pensé à cet aspect politique de l’Europe où certains pays interdisent le communisme, où la répression des idées et des militants se fait plus ou moins ouvertement, où le prétexte antiterroriste largement employé permet une entente européenne pour écraser toute velléité de révolte.
Communistes, militants, démocrates ou citoyens, quelle que soit l’étiquette que l’on se donne, quel que soit notre pays de naissance ou d’adoption, nous sommes tous concernés. L’ADEEL appelle à la mobilisation la plus large possible pour que cesse cette répression absurde, et pour la libération immédiate d’Angelo d’Arcangeli.
Nous vous invitons à envoyer des messages de solidarité, tant personnels qu’officiels, soit à l’ADEEL, soit directement aux prisonniers, et à vous mettre en contact avec nous, dans le but de relayer la mobilisation qui se met en place au niveau européen.