Justice et Liberté pour Tomasz Wilkoszewski !
Tomasz Wilkoszewski est un antifasciste polonais. En 1996, suite à une rixe avec une bande de néo-nazis, il a été accusé de meurtre et condamné à 15 ans de prison. Agé alors de 21 ans, Tomasz avait été attaqué à plusieurs reprises par les skinheads, sans aucune réaction de la police locale. Le tribunal n’a pris en compte ni cette situation ni l’absence de preuve de sa culpabilité. Tomasz est emprisonné depuis 6 ans dans des conditions très dures (1 heure de promenade par jour, 3 heures par mois pour recevoir des visites de sa famille ou de ses amis...).
Conformément à la loi polonaise, une demande de grâce présidentielle sera déposée le 26 juin 2002. L’ACK (Croix Noire Anarchiste de Pologne, organisation de soutien aux prisonniers politiques libertaires) fait appel à la solidarité internationale.
Le STCP appelle à un rassemblement : Mardi 25 Juin 2002 à partir de 18 h devant l’Ambassade de Pologne (1, rue de Talleyrand Paris VIIe, M°Varenne )
Envoyez des courriers de protestation, e-mails, fax... avant le 25 juin à l’ambassade de Pologne en France : Son excellence M. Jan Tombinski ; 1,rue de Talleyrand, 75343 PARIS Cedex 07. Tél. : 01 43 17 34 00 / Fax 01 43 17 35 07 ; E-mail : info@ambassade.pologne.net
Syndicat des Travailleurs Chômeurs et Précaires de Paris
CNT-AIT BP 352 75526 Paris CEDEX 11.
Résumé de la situation :
Tomek Wilkoszewski a été emprisonné en 1996 et, conformément au verdict du tribunal local, doit rester en prison encore pour 10 ans.
Qu’est-ce qu’il a fait pour mériter ça ?
Tomek vient d’un petit village en Pologne centrale. Avant l’emprisonnement il était un bon élève, il finissait l’école technique et voulait étudier à l’Ecole polytechnique. Il travaillait en même temps puisque sa famille n’avait pas beaucoup d’argent. Il n’avait pas eu affaire à la police avant 1996. Il n’a pas eu de chance : à Radomsko, la petite ville près de son village, un groupe de nazi-skinheads essayait d’imposer sa loi à tout le monde. Les attaques et le comportement agressif de ce groupe étaient bien connus dans la ville et ignorés par la police. L’objectif principal de ce groupe de nazis était d’attaquer les nouveaux venus en ville. Quelqu’un avait essayé de porter plainte après avoir été battu et on lui a dit : " Si tu ne cherchais pas la bagarre, tu ne te serais pas fait tabasser. Tu ferais mieux de te tenir tranquille ". Tomek avait été attaqué par ce groupe plusieurs fois. Pendant l’une de ces attaques les nazis avaient essayé de sortir un des yeux de Tomek de son orbite. Tout ce qui s’est produit ensuite fut la conséquence de cette situation.
Face à la passivité de la police et des habitants, les jeunes ont commencé à se défendre eux-mêmes. Un des nazis-skinheads est mort d’une hémorragie en attendant une ambulance après une bagarre. Tomek fut accusé du meurtre. Comme il avait été attaqué plusieurs fois, il avait un motif. D’après quelques témoins, il avait aussi un couteau. L’accusation a utilisé ce couteau comme preuve sans qu’il y ait d’expertise ou d’enquête confirmant les accusations portées contre Tomek. Il y a eu plusieurs zones d’ombres comme celle-là qui ne furent pas éclairées mais la justice a cédé à la pression de l’opinion publique qui demandait une condamnation sévère.
Le tribunal a voulu faire un exemple et a condamné Tomek et les autres accusés à des peines inhabituellement lourdes. Des observateurs du procès ont été choqués lorsque le tribunal a déclaré que ces peines " auront une fonction éducative pour les condamnés et pour tout le milieu ". Les circonstances atténuantes comme la légitime défense n’ont même pas été prises en compte et Tomek a eu une des plus lourdes peines polonaises : 15 ans. En comparaison, des nazi-skinheads n’ont pris que 8 ans pour meurtre avec préméditation et sont sortis après 4 ans. Voilà cette justice qui est dure avec les marginaux et les pauvres qui ne peuvent pas se payer de bons avocats et qui est tendre avec les fascistes et le crime organisé.
Les membres de l’ACK ont essayé de présenter le cas devant la Cour Suprême, mais la Cour a refusé de s’occuper de son cas à cause des fautes formelles de l’appel. Il ne reste plus que la grâce du Président qui puisse sortir Tomek de prison. Il a déjà refusé une fois mais nous pouvons essayer deux fois par an. Tomek a passé son baccalauréat en prison et travaille là-bas. Sa situation est maintenant pire qu’avant car son nouveau pédagogue est u membre du Parti National. Les études lui sont maintenant interdites. Nous vous demandons de lui écrire (il apprend l’anglais) :
Tomek Wilkoszewski
ZK, UI. Orzechowa 5, 98-200 Sieradz POLOGNE
Souscription de soutien : STCP CCP 24 887 76 X PARIS