Ils attaquent une d’entre nous, mais ils nous visent tou(te)s !
Le 7 juin, une nouvelle attaque de la justice de classe aura lieu à Zurich contre la camarade Andrea S., militante de l’organisation Revolutionärer Aufbau (Construction Révolutionnaire).
Pour sa participation à quatre manifestations (manifestation anti-guerre à Bâle, premier mai 2004 à Zurich, manifestation de solidarité avec Marco Camenisch et Nicola Bortone, et manifestation au début du procès de Marco Camenisch), et pour avoir ramassé un Handy tombé du sac d’un flic, le procureur veut la voir condamnée à 12 mois de prison ferme.
L’accusation relative au premier mai représente une innovation dans l’histoire des manifestations zurichoises : « tentative d’atteinte à l’ordre public ». La justification de cette accusation : « elle aurait su, voire approuvé, que des actes violents étaient prévus ». Il en va de même pour les autres manifestations.
Andrea avait été emprisonnée préventivement tout le temps de la manifestation du 8 mai 2004 en solidarité avec Marco Camenisch, dont le procès commençait. Ils avaient l’intention garder la camarade enfermée tout le long du procès de Marco, mais ils ont dû la libérer au bout de six jours en raison du mouvement de solidarité qui s’étendait en Suisse et même à l’étranger.
Le caractère préventif de l’accusation est clairement exprimé et prend place dans la stratégie de répression de tou(te)s ceux et celles qui se mobilisent au-delà des espaces de contestation prévus par l’État.
Qu’il s’agissent des luttes ouvrières à Bâle et à Zurich, des mobilisations anti-mondialisations ou de la manifestation contre le pape à Berne, c’est toujours le même scénario de répression : terroriser, diviser, liquider.
Une personne qui ne s’y soumet pas et qui continue à militer pour une société sans exploitation et sans oppression, une personne qui lutte contre le capitalisme malgré plusieurs peines de prisons, doit être pour eux mise à l’ombre pour longtemps.
Une camarade est attaquée, mais nous sommes tou(te)s visé(e)s !
La solidarité est une arme !
Procès, mardi 7 juin 2005
9 heures, Bezirksgericht Zürich, Badenerstr. 90