24 années dans les geôles de l’état fasciste !!
Nouvelle hospitalisation de notre camarade Josefina García Aranburu.
La situation médicale de nôtre camarade Josefina García Aranburu c’est de nouveau compliqué et elle a été transférée de la prison d’Alcalá-Meco à l’Hôpital « 12 octobre » de Madrid. Son état de santé est tellement délicat qu’elle a à peine pu supporter deux mois en prison. Mais l’état fasciste, bien qu’ayant la bouche remplie de paix et autres jolis mots, ne poursuit pas moins l’extermination des prisonniers politiques en mettant fin peu à peu aux faibles forces physiques qui leur restent après des décennies d’emprisonnement injustifié. Dans le cas de notre héroïque camarade Josefina, la détérioration de sa situation est la conséquence directe des pérégrinations dans les prisons françaises et espagnoles et du traitement brutal dont elle a souffert. Toutefois, son moral, animé par le désir de sortir dans la rue pour continuer la lutte, c’est maintenu à la même hauteur. C’est un exemple d’intégrité et de courage pour tous les antifascistes. Les médecins de l’hôpital ont déjà signalé à la prison que sa libération est le seul traitement valable pour Josefina. Dans le cas d’une indisposition cardiaque comme celle dont elle souffre, toute situation de réclusion l’aggrave. Chose que nous venons effectivement de constater. Comme nous le signalions déjà à la fin de l’été, la cardiopathie de la camarade c’est aggravé d’une hernie discale causée par la bagarre avec la Gendarmerie dans le Palais de Justice de Paris pendant son jugement, duquel elle a été expulsée violemment plusieurs fois, lui disloquant un des bras.
Les médecins ont signalé qu’elle doit aussi être opérée de l’hernie, puisqu’il lui cause des douleurs intenses dans tout le corps.
Le 5 septembre a eu lieu à l’Audition Nationale le jugement d’appel pour sa demande de liberté, qui avait été refusé au paravent par les juges Garzon et Marlaska. Le Trésorier a demandé son maintien en détention parce qu’elle ne s’était pas volontairement livrée aux autorités, mais que ceux-ci avaient dû demander son extradition à la France. On oublie que, une fois sa peine de prison en France accomplie, elle n’a pas été mise en liberté mais transférée dans une prison espagnole. Ils ne prétendent pas autre chose que de lui faire accomplir deux peines successives par les mêmes faits, ce qui est contraire à toutes les lois du monde.
Il a aussi dit qu’il y avait un risque qu’elle s’enfuie et retourne à la clandestinité. L’avocat lui a alors rappelé qu’elle était admise dans un hôpital suite à trois angines de poitrine qu’elle avait eues le mois précédant. Il lui était impossible, non seulement de s’enfuir, mais aussi de se déplacer du lit. Son avocat a qualifié son maintien en détention comme gratuit et disproportionné. Une situation sans précédant, même dans les pires moments, et qui manque de toute base légale, même des lois espagnoles, car elle a déjà accomplie sa peine et tout cela figure dans les dossiers judiciaires de Josefina. Josefina a été transféré le 14 août dernier dans l’Hôpital « 12 octobre » de Madrid depuis la prison d’Alcalá-Meco après avoir souffert de trois angines de poitrine consécutives.
Juste après son arrivée à l’aéroport de Barajas et d’être amenée à l’Audition National, elle a dû être examinée par le médecin légiste car sa situation était très grave, avec un risque plus qu’évident d’attaques cardiaques. Tant le médecin légiste comme le juge Marlaska ont pu voir les rapports médicaux et le médicament que Josefina apportait depuis la France.
Josefina est maintenue en détention pour une condamnation qu’elle a déjà effectuée, et par conséquent sa situation se transforme en kidnapping d’une personne avec une maladie grave. Peut on parler de paix et de tolérance avec ces séquestrateurs et exterminateurs ?
Fina a été emprisonnée durant 20 années en Espagne, et a été brutalement torturée, pour son militantisme dans les GRAPO. Après sa mise en liberté, elle a de nouveau rejoint la lutte politique en passant dans la clandestinité comme militante du PCE(r). Elle a été arrêté en 2002 à Paris et a été jugé en France. Accomplissant sa condamnation dans le pays des gaulois, où il a été torturé et a été frappé pendant son jugement, chose qui a beaucoup aggravé son précaire état de santé, elle a été illégalement extradé vers l’Espagne.
C’est une situation terrible : plus de 24 années d’emprisonnement, avec la santé totalement minée par son séjour en prison et les tortures auxquelles elle a été soumise et avec une condamnation entièrement accomplie. Taire cette situation extrêmement grave de cette prisonnière révolutionnaire, c’est contribuer à l’extermination à laquelle sont soumis les prisonniers et les prisonnières politiques. Si nous voulons la paix, combattons la sale guerre carcérale !