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Publiée le 14 octobre 2006

- Parti Communiste du Pérou


Abimael Guzman, chef du Sentier lumineux, est condamné à la prison à vie au Pérou (Le Monde)

La justice péruvienne a, cette fois, mené à terme le "megaprocès" du Sentier lumineux. Vendredi 13 octobre, le président de la salle pénale nationale a condamné Abimael Guzman à la prison à vie pour "terrorisme aggravé contre l’Etat et homicides qualifiés", tout comme Elena Iparraguirre, sa compagne et bras droit à la tête du parti. Dix autres dirigeants rebelles ont, eux, écopé de peines allant de vingt-quatre à trente-cinq ans d’incarcération.

Les cheveux gris, le regard caché derrière de grosses lunettes, Abimael Guzman a perdu du poids, en quatorze ans de détention, mais n’a rien renié de ses convictions. A 71 ans, il reste le chef incontesté du Sentier lumineux, le mouvement marxiste-léniniste-maoïste qui a semé la terreur dans l’ensemble du Pérou, au nom de sa "guerre populaire contre l’Etat", menée tout au long des années 1980 et 1990.

"Il reste fidèle à son idéologie, assure Manuel Fajardo, son avocat depuis 2000 : ce qu’il a réalisé fait partie de l’histoire, et personne ne va le changer." Selon la Commission vérité et réconciliation mise en place en 2000, le conflit qui a opposé, au Pérou, la guérilla aux forces militaires aurait provoqué la mort de plus de 69 000 personnes en vingt ans, dont plus de la moitié attribuée au Sentier lumineux.

Arrêté en 1992, Abimael Guzman a été condamné en 1993 à la prison à perpétuité par un tribunal militaire composé de juges au visage masqué, avant que le Tribunal constitutionnel invalide le jugement, en 2003, et ordonne la tenue d’un procès civil. Après l’échec d’une première procédure, en novembre 2004, la justice péruvienne a ouvert ce procès il y a un peu plus d’un an.

Durant l’ensemble de la procédure, "Abimael", comme l’appellent simplement les Péruviens, a refusé de s’exprimer. "Il a gardé le silence car il refuse d’être jugé pour terrorisme alors qu’il a mené une guerre populaire", résume Manuel Fajardo. "Il ne se repent de rien et reste fermé sur ses théories", s’étonne Isabel Coral. Aujourd’hui chercheuse, elle a côtoyé Abimael Guzman, dans les années 1970, à l’université d’Ayacucho, département pauvre du sud du pays considéré comme le berceau du Sentier lumineux.

"Abimael Guzman était un professeur moyen, qui parlait peu et n’avait rien pour se faire remarquer. Malgré tout, c’était un personnage très respecté", raconte Isabel Coral. "Pour beaucoup, "Abimael" représentait le savoir, se souvient Carlos Tapia, spécialiste du Sentier lumineux : les membres du parti le considéraient comme un guide, un dieu."

Né en 1934 à Arequipa, fils illégitime d’un riche commerçant, Abimael Guzman Reinoso, étudiant en philosophie timide et appliqué, arrive à Ayacucho en 1962. Huit ans plus tard, le professeur connu pour ses idées marxistes, léninistes et maoïstes, se dissocie du Parti communiste en fondant le Parti communiste du Pérou-Sentier lumineux (PCP-SL), en référence à José Carlos Mariategui, fondateur du Parti socialiste péruvien, en 1928, qui qualifiait le marxisme-léninisme de "sentier lumineux du futur".

Abimael Guzman assure qu’ils n’étaient que douze militants en 1970 au niveau local, cinquante et un au niveau international. "Ils ont toujours voulu être peu nombreux, assure Carlos Tapia. L’important, c’était l’influence qu’ils avaient sur le reste de la société." Sur les "masses", essentielles pour "Abimael", qui met en place une discipline hiérarchique verticale au sein du mouvement.

Lorsque le Sentier lumineux débute sa lutte armée, le 17 mai 1980, Abimael Guzman vit déjà dans la clandestinité depuis cinq ans. "En 1991, nous avions découvert des cassettes où on le voyait danser, mais, avant cela, nous ne savions pas à quoi il ressemblait. La dernière photo datait de 1977", raconte le colonel Benedicto Jimenez, l’un des policiers à l’origine de sa capture, en 1992.

Alors que les forces de police le croyaient caché dans les Andes ou dans la partie amazonienne du pays, "Abimael" n’aurait jamais quitté Lima. L’ennemi numéro un de l’Etat aurait même été intercepté par la police à deux reprises, sans éveiller les soupçons. "La plupart de ses militants ne l’avaient jamais vu, souligne Benedicto Jimenez. Il avait créé un mythe."

Découvert de manière presque fortuite, le "président Gonzalo" est finalement arrêté le 12 septembre 1992. Son arrestation précipite la chute de l’organisation. "Sa toute-puissance et son hégémonie au sein du parti auront sans doute été son plus grand point faible : "Abimael" n’a pas préparé sa succession", constate le policier. "Or sans "Abimael", il n’y a pas de Sentier lumineux, confirme Carlos Tapia : sinon, comment expliquer que, depuis son arrestation, le mouvement soit en voie de disparition ?" Benedicto Jimenez se méfie malgré tout. ""Abimael" sait qu’il a perdu militairement, mais espère toujours s’imposer sur le plan politique, conclut le colonel : c’est un grand stratège."


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