Iñaki de Juana maintient la grève de la faim commencée il y a 50 jours pour exiger sa mise en liberté, comme annoncé aujourd’hui par Etxerat, l’association des familles des prisonnier(e)s et réfugiés politiques basques. Elle dénonce la « cruauté » du PSOE et de l’UMP contre les prisonniers et leurs familles.
DONOSTIA/SAINT SEBASTIEN-. Iñaki de Juana est toujours à l’hôpital Punta Europa de Algeciras, alimenté contre sa volonté.
Le prisonnier, natif de Donostia/Saint Sébastien, qui en est aujourd’hui à 50 jours sans manger, maintient sa de grève de la faim et se revendications, comme l’a fait savoir aujourd’hui le représentant de Etxerat, Estanis Etxaburu.
De Juana a été hospitalisé le 19 septembre dernier et, le lendemain, les médecins commençaient à lui administrer un sérum par voie intraveineuse, en accord avec la décision de l’Audience Nationale espagnole et contre la volonté du prisonnier.
Selon les dires de Etxaburu, le prisonnier basque est resté pieds et mains attachés pendant 24 heures après s’être refusé à ce que les médecins ajoutent du potassium au goutte à goutte du fait manque détecté dans son organisme.
Le prisonnier s’y est refusé et, de ce fait, la Police est entrée dans sa chambre avec la décision du tribunal spécial et lui ont attaché les bras et les jambes pour éviter toute résistance.
Après être resté ainsi pendant 24 heures, il a demandé lui-même a être détaché, déclarant qu’il ne ferait rien contre le travail des médecins.
De Juana peut recevoir la visite de sa famille et de son avocat, mais il lui est interdit de communiquer avec l’extérieur ou de passer un appel téléphonique.
Le prisonnier politique basque a dénoncé n’avoir jamais subit une telle violence que celle subie dans la situation actuelle.
Etxerat, pour sa part, a dénoncé la « politique cruelle, la séquestration, le chantage » contre les prisonniers et leurs familles, maintenus par le PSOE et le Gouvernement français, faisant « un appel particulier aux personnes - au sein même du PSOE et de l’UMP - qui ne partagent pas la cruauté de leurs dirigeants politique », les invitant à participer aux concentrations de vendredi prochain pour un futur « sans répression politique ».
Etxaburu a aussi considéré comme « inacceptable » l’attitude de la Mairie de Donostia/Saint Sébastien face à la situation de Iñaki De Juana, ainsi que celle des parlementaires navarrais et ceux de la Commission des Droits de l’Homme du Parlement de Gasteiz, « qui ne considèrent pas comme grave et urgente » sa situation, « essayant de cacher la terreur et refusant de lui faire face du fait d’intérêts politiques ».
Le représentant d’Etxerat a signalé que la récente application de la doctrine 197/2006 à plus de prisonniers, comme Candido Zubikarai, allongeant sa peine à 30 années de prison, fait douter les familles que « les dates imposées aujourd’hui » pour la mise en liberté des prisonniers « soient, dans le futur, réalité ».