Cinq faucheurs volontaires en garde à vue depuis dimanche après la destruction de cultures OGM dans la région toulousaine ont été mis en examen et relâchés mardi avoir comparu en justice.
Ils ont comparu devant le juge des libertés et de la détention du parquet de Toulouse après 48 heures de garde à vue dans des locaux de la gendarmerie de Haute-Garonne.
Les cinq militants ont été mis en examen pour "dégradation de biens d’autrui en réunion" et laissés libres dans le cadre d’un contrôle judiciaire qui leur interdit notamment de séjourner dans le département de la Haute-Garonne.
Ils comparaîtront le 19 septembre prochain devant le tribunal correctionnel de Toulouse.
Maître François Roux, défenseur des militants, s’est dit "totalement satisfait de cette remise en liberté". "Nous avions peur d’une éventuelle comparution immédiate ou du déclenchement d’une procédure de détention provisoire", a-t-il déclaré.
Une trentaine de militants anti-OGM se sont rassemblés mardi devant le tribunal de Toulouse pour soutenir leurs compagnons.
Les cinq faucheurs avaient été interpellés dans la nuit de dimanche à lundi en flagrant délit de fauchage d’une parcelle de maïs transgénique près de la commune de Daux, au nord de la périphérie toulousaine, en compagnie d’autres manifestants.
Durant la même nuit, ces militants s’étaient précédemment attaqués à deux autres parcelles dans la région.
D’autres faucheurs volontaires, accompagnés de l’ancien leader de la Confédération paysanne, José Bové, avaient de leur côté détruit une autre parcelle de maïs transgénique près de la commune de Saint Hilaire, à une quarantaine de kilomètres au sud de Toulouse.
Ce champ de six hectares était destiné à la commercialisation et non, comme d’ordinaire, à des tests expérimentaux. Au printemps dernier, le propriétaire du champ, Pascal Metge, avait invité la presse à assister aux semis de sa parcelle.
A la suite de cette destruction, l’agriculteur a annoncé son intention de porter plainte.