Notre président a déclaré un cessez-le-feu unilatéral le 1er septembre 1998 pour qu’une solution politique et démocratique soit trouvée à la question kurde. Afin qu’une solution pacifique de la question puisse être ouverte, nos unités de guérilla se sont retirées des frontières de la Turquie en 1999 à la demande de notre président. Notre mouvement de libération a organisé deux groupes de dialogue et de paix et a envoyé le signe de sa bonne volonté en Turquie. Pendant nos congrès et conférences, nous avons développé maintes fois des projets de paix. Après le congrès du KADEK nous avons fourni une planification pour la solution progressive de la question et avons présenté ceci au public. Malgré cela notre président est toujours empêché par l’État turc qui lui oppose toujours toute sorte d’obstacles sur la manière. Notre président a continué malgré tout son effort pour la solution démocratique et politique de la question kurde.
Mais l’État turc persiste sur sa politique de mensonge et de destruction. Dans le but de détruire sa personne, il a augmenté sa pression sur lui et a recommencé des opérations de militaires contre nous. Tandis qu’on a procédé à des violences contre notre peuple qui voulait exercer son droit à des actions démocratiques et politiques, on lui a montré que l’État ne connaissait pas d’autre manière que la force. Après ces actions contre notre président, contre nos Forces de Défense du Peuple et contre notre peuple, nous avons essayé par des voies diplomatiques et politiques d’obtenir un soutien international.
Nous avons maintenu notre cessez-le-feu unilatéral cinq ans durant avec une grandes patience et tout en en étant victime. Toutefois, celui-ci a perdu son sens sur la base des raisons mentionnées ci-dessus. Face à la destruction, nous avons exercé notre droit à une autodéfense légitime. Ce droit se base sur des normes internationales. Depuis le début de notre résistance de défense, précisément deux ans ont passé. Cette décision est mal comprise, mal représentée et mal interprétée par beaucoup de milieux. Il ne s’agit pas dans ce cas de décision de guerre, mais de résistance d’autodéfense.
Durant la troisième année de cette décision, la proportion des opérations de l’armée turque augmente toutefois. Dans le même temps les résultats de nos actions augmentent proportionnellement. Nous voudrions souligner que c’est l’armée turque qui détermine cet aspect proportionnel de la guerre. L’augmentation ainsi que la réduction de la force tiennent à l’attitude de la Turquie.
Les forces armées turques ont mené ainsi dans les secteurs de Amed, Botan, Dersim, Erzurum, Garzan, Zagros, Serhat et Kandil (en commun avec l’armée iranienne) 62 opérations militaires au cours du mois de mai contre nos unités de guérilla. 53 sont le fait de l’armée turque, 8 de l’armée iranienne ; une opération a été conduite en commun du côté turc et du côté iranien.
Il y a eu au total 73 combats avec l’armée turque ; dont 25 dans le secteur Botan, 15 à Amed et 5 dans le Dersim. Nos unités de guérilla ont réagi avec 69 actions face à ces opérations. Dans ces combats, 201 soldats, agents et miliciens sont morts : 36 membres des forces armées iraniennes et 165 du côté turc.
La Turquie et l’Iran voudraient résoudre la question kurde avec une accumulation de plusieurs centaines de milliers soldats à la frontière du Kurdistan Sud. Cependant la question ne peut pas être résolue sur une manière militaire. Le bilan de guerre du mois de mai montre cela de manière claire.
2 juin 2006.
Quartier Général des HPG.