jeudi 20 avril 2006, 14h29
KILINOCHCHI, Sri Lanka (AP) - Les Tigres tamouls ont annoncé jeudi qu’ils ne participeraient pas à la reprise des pourparlers de paix avec le gouvernement sri lankais prévus à Genève les 24 et 25 avril, citant une escalade des violences contre la rébellion.
Le gouvernement a dénoncé cette attitude. "Il y a eu davantage de victimes parmi les soldats sri lankais lors des attaques des Tigres tamouls, qui cherchent de fausses excuses pour ne pas participer aux négociations", a affirmé un porte-parole du gouvernement, Keheliya Rambukwella, à l’Associated Press.
La mission d’observation européenne du cessez-le-feu conclu en 2002 estime que les rebelles sont responsables de la plupart des violences qui ont fait au moins 55 morts depuis le 8 avril. L’armée sri lankaise affirme que 33 membres des forces de sécurité ont été tués, principalement par des mines.
S.P. Thamilselvan, responsable de la branche politique des Tigres de libération de l’Eelam tamoul, a annoncé que l’organisation ne participerait pas aux pourparlers à l’issue d’une rencontre avec le médiateur norvégien Jon Hanssen-Bauer dans le bastion rebelle de Kilinochchi, à 275km au nord de Colombo.
"Nous l’avons informé que nous ne pouvions pas participer à des pourparlers aux dates prévues, avec autant de violences perpétrées contre les Tamouls", a-t-il déclaré à la presse. Il n’a pas proposé une autre date pour cette rencontre. Lors des premières négociations à Genève en février, les deux camps s’étaient mis d’accord pour réduire les violences et se rencontrer à nouveau.
Les Tigres tamouls mènent depuis 1983 une lutte armée pour obtenir la création d’une entité tamoule séparée dans le nord et l’est de l’île. Les combats ont fait 65.000 morts.