Askatasuna
14 Bourgneuf Karrika 64100 Baiona / 14 Rue Bourgneuf 64100 Bayonne
Tel / Fax : 00 33 5 59 59 01 84
askatasuna.eh@free.fr
Jean François LEFORT, porte parole d’Askatasuna convoqué par le juge antiterrorsite Houyvet le vendredi 17 février, rassemblement de soutien et conférence de presse devant le Palais de Justice de Paris
Jean François Lefort, porte parole d’Askatasuna est convoqué une nouvelle fois par le juge de la 14ième section antiterroriste Houyvet, vendredi 17 février à 15h.
Jean François Lefort « Lof » avait été arrêté en décembre 2004, suite à des déclarations réalisées à son encontre survenant après l’arrestation de membre de la direction d’ETA. Après un an d’incarcération préventive, « Lof » a été libéré au mois de décembre 2005, car le juge Houyvet a décidé de ne pas prolonger l’incarcération préventive. Aucun élément objectif n’impliquant Lof dans cette affaire n’a jamais été apporté.
En effet, le seul élément impliquant lof dans cette affaire sont les déclarations réalisées par une personne, qui par la suite était revenu sur ces déclarations pour affirmer au juge qu’il avait subit des pression policière pour dénoncer JEan François Lefort. Nous avions alors immédiatement alerté sur le risque d’une application d’un mandat d’arrêt européen pour sa remise au juge Garzon, et ce pour son activité politique de porte parole d’Askatasuna, qui semblait être le véritable motif. Nous craintes s’étaient avérés exactes.
Jean François LEFORT est de nouveau convoqué le 17 février prochain. Nous craignons qu’il ne soit incarcéré de nouveau suite à ceette convocation.
Askatasuna dénonce le montage policier dont est victime Jean François LEFORT. La volonté des autorités françaises est avant tout de porter atteinte aux activités du Mouvement pour l’Amnistie.
Jean François LEFORT, est un militant politique bien connu au Pays Basque pour en engagement sans faille dans la dénonciation de la répression et pour la défense et le soutien des prisonniers politiques basques.
Il est l’un des fondateurs en 1997 de la Coordination des Comité de Soutien aux Prisonniers Politiques Basques et devient le porte parole d’Askatasuna en 2001 lors de sa fondation à Donostia. C’est pour cet engagement, et ce travail politique continu que le juge madrilène Baltasar Garzon délivre contre lui un mandat d’arrêt international. Son délit : être le porte parole d’une organisation qui dénoncent les atteintes aux droits et libertés fondamentales. Refusant tout criminalisation ou volonté de « clandestinisation », il continue de mener son action politique dans cette même voie tracé par le Mouvement pour l’Amnistie, multipliant les apparitions publiques et s’exposant sans cesse aux médias, et acteurs politiques, et ce au nom d’un mouvement hors la moi au Pays basque Sud, mais légale au Pays Basque Nord, les problématiques liés au conflit politique en pays Basque.
En s’attaquant à Lof, c’est l’action politique menée par Askatasuna de défense des prisonniers politiques basques, de dénonciation de la répression et de réfléexion pour une résolution politique du conflit en Pays Basque qui est visée. Par le travail mené pendant des années de mobilisation, de dénonciation et de médiatisation, Askatasuna est une véritable référence, crédible et légitime. Et c’est en cela que notre action est criminalisée. Voilà pourquoi plus d’une dizaine de militants du mouvement ont été interrogé par la Brigade Financière, dans une procédure ordonnée par Garzon et appliqué par le juge Le Vert.
Lof a été arrêté et criminalisé, et ce afin de prouvé un vieux fantasme de la 14ième section antiterroriste, la liaison ETA-Askatasuna. Les bureaux d’askatasuna ont été perquisitionnés, nos archives saisies. Puis Unai Errea, avocat des prisonniers basques est arrêté et incarcéré. Parallèlement, nous avons malheureusement constaté que les conditions d’incarcérations des prisonniers se sont durcies, l’isolement et l’éloignement des prisonniers politiques basques s’est renforcé, les passages à tabac multipliés...
Nous souhaitons également dénoncer les agissements des juges d’instruction de la 14ième section antiterroriste du parquet de Paris. En effet, alors que le juge Burgau et l’affaire Outreau font la une, remettant en cause les méthodes des juges d’instruction et l’incarcération préventive, ces juges de la l4ième section ont fait de l’instruction à charge, les incarcération abusives leurs méthodes de travail habituelle depuis des années contre les citoyens basques. (Il faut tout de même mentionner que le juge Burgau y avait été promu suite à l’affaire Outreau !) En 1999, la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme (FIDH) avait déjà dénoncé le fonctionnellement opaque de la 4ième section antiterroriste.
Une fois encore un Juge de la 14ième, le juge Houyvet s’acharne dans une instruction ne visant qu’à justifier une incarcération la plus longue possible, et ce pour neutraliser le militant politique Lof.
Nous appelons à un rassemblement devant le Palais de Justice de Paris le vendredi 17 février à 14h.
Nous vous invitons à venir rencontrer Jean François LEFORT.
Une délégation formée de représentants de partis politqiues du Pays Basque et d’association de défense des droits de l’homme, dont Joseba Permach et Xabi Larralde membre de la direction de Batasuna.
Pour plus de renseignement :
Garbiñe ERASO 06 20 87 16 13