Kurdistan Sud. Le livre Abdullah Ocalan « Pour la défense du peuple » a été traduit en Sorani.
(DIHA).
1er février 2006 -
Ce livre, écrit en détention à la prison de Imrali et transmis à la Court Européenne des Droits de l’Homme, a été traduit du Kurmandji au Sorani par Lokman Abdullah qui a déclaré que « le livre de Mr Ocalan « Pour la défense du peuple », contribuera grandement au développement d’une culture démocratique au Kurdistan Sud. »
Il résume ainsi les grandes lignes de l’ouvrage : « Dans ce livre, les problèmes sociaux qu’affrontent la jeunesse et les femmes sont envisagés dans une perspective historique. Un rôle important est donné à la jeunesse et aux femmes, qui représentent les forces les plus dynamiques, afin de développer une culture démocratique. Pour cette raison, les jeunes et les femmes doivent lire ce livre ».
Initialement, Lokman Abdullah croyait que les Kurdes ne pourraient résoudre leurs problèmes qu’en fondant un état. Mais après avoir lu cet exposé et cette démonstration, il pense que ces problèmes ne seront résolus que par la notion de Confédéralisme Démocratique et non par l’établissement d’un état.
5000 exemplaires de ce livre ont été imprimés et un grand intérêt lui est déjà porté au sein de la population du Kurdistan Sud atel point que cette première édition est en passe d’être épuisée.
Un article en Anglais sur les Kurdes Yezidis au cours du siècle passé : identité ethnique, nationale ou religieuse ?
http://kurdishinfo.com/userimages/belgeler/yezidiler_english.html
Kurdistan Nord. Ocalan veut être rejugé mais les lois turques l’interdisent
AFP. 1er février 2006.
Abdullah Ocalan a demandé à être rejugé conformément à un arrêt en ce sens de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH), mais des obstacles judiciaires se présentent devant cette demande, a indiqué mardi l’un de ses avocats.
"Notre client a remis une pétition aux autorités pénitentiaires pour qu’ils transmettent au tribunal son recours pour être jugé à nouveau", a déclaré l’avocat Ibrahim Bilmez à l’AFP.
La CEDH a recommandé aux autorités turques en mai 2005 d’organiser un nouveau procès contre Ocalan, ayant jugé que celui en 1999 au cours duquel il avait été condamné à mort sur l’île-prison d’Imrali (nord-ouest), dont il est toujours le seul détenu, était "inéquitable".
La Turquie doit toutefois amender une loi qui permet de nouveaux procès pour les détenus dont le jugement a été condamné par la CEDH, mais qui exclut Ocalan et près d’une centaine d’autres personnes, a expliqué Me Bilmez.
"Cette loi est toujours en vigueur et devrait être modifiée", a souligné M. Bilmez, qui a rappelé les engagements des autorités turques lorsque la CEDH avait rendu public son arrêt concernant Ocalan.
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan avait assuré à l’époque que "la justice turque suivra la décision" de la CEDH dans l’affaire Ocalan, sans toutefois expliquer comment son gouvernement procéderait.
La peine de mort prononcée contre d’ Ocalan, 57 ans, pour "trahison et séparatisme" avait été commuée à la réclusion à perpétuité en 2002 après l’abolition de la peine de mort en Turquie, l’une des mesures adoptées par Ankara afin de conformer aux normes européennes.