Le 19 janvier, le procés contre les anarchistes arrêtéEs en Italie a
commencé. Sur la territoire de l’Etat Belge ont eu lieu beaucoup d’actions
de solidarité. Avec des tracts et des affiches communs (le texte du tract se
trouve ci-dessous), notre solidarité avec ces compagnonNEs qui ont été
frappéEs par la repression est devenue une *vraie* solidarité : la
reconnaissance de leur lutte contre toutes les frontières, camps d’asile et
deportations comme la nôtre, la compréhension de leur lutte et la diffusion
de leur lutte ici et partout où c’est possible.
Jusqu’ici des tracts ont été distribués et des affiches ont été collés à
Ieper, Courtrai, Gand, Geel, Saint-Nicolas, Anvers, Louvain-la-Neuve, Louvain, Bruges et Hasselt. A Anvers, une personne a été arrêtée pendant 10 heurs pour la distribution des tracts.
Continuons cette voie de solidarité.
A Lecce, le procés va recommencer le 2 mars 2006. La demande pour transformer la détention en prison de Salvatore et Saverio en residence surveillée a été refusé. Tu peux écrire aux inculpéEs :
Salvatore Signore, Casa Circondariale di Sulmona, Via Lamaccio 21, 67039 Sulmona (AQ)
Saverio Pellegrino, Via Prati Nuovi 7, CAP 27058, Voghera (Pavia)
Cristiana en Annalisa (sous residence surveillée) :
Cristian Paladini, Via De Mura C2, 73100 Lecce
Ferrari Marina, via XXI aprile 29, 73042 Casarano (LE)
SOLIDARITE AVEC TOUS CEUX QUI LUTTENT CONTRE LES CAMPS D’ASILE ET LES
DEPORTATIONS.
Le 12 mai 2005 cinq anarchistes italiens ont été arrêtés dans le cadre de
l’Opération Nottetempo. Aujourd’hui le 19 janvier 2006, leur procés commence. Ils luttaient entre autre continuellement contre le camp d’asile de Lecce, contre les déportations des sans-papiers, contre les raffles, ... Ils/Elles ont choisi d’attaquer directement les responsables des camps d’asile et des déportations - propriétés, les banques qui les fi nancent, collaborateurs,... Ils/Elles ne craignent pas de soutenir dans leur rebéllion les immigrés qui étaient enfermés dans le camp d’asile de Lecce.
Deux compagnons sont encore en prison, les trois autres sont en résidence forcée. Evidemment ils/elles ont été appelés ’terroristes’ mais nous savons tous que c’est ceux-là mêmes qui enferment les autres, les maltraitent et les déportent qui sèment la terreur.
Ce tract veut seulement expliquer la situation précise des anarchistes enfermés mais surtout la lutte qu’ils/elles mènent et mèneront contre la politique d’asile en Europe. Ils/elles ne se laissaient pas avoir par les discours des politiques et des organisations offi cielles pour les réfugiés tels que droits de l’homme, charité... mais ils/elles rendent responsables tous ceux qui participent à la politique d’asile pour la détention, le
mauvais traitement et l’expulsion des sanspapiers. Ils/Elles n’ont pas hésité à dénoncer la participation de la Croix Rouge, des ONG, des politiques, des organisations caritatives,... à l’établissement et management des camps d’asile.
Partout la lutte contre la politique d’asile s’enfl amme. Dans de nombreux
camps d’asile en Europe éclatent des grèves de la faim, des soulèvements et
des révoltes. Les déportations amènent de plus en plus un résistance effi
cace et déterminée. Les masques des collaborateurs tombent petit à petit.
Nous ne sommes pas seuls ! Partout des frères et soeurs luttent avec nous
contre les frontières et les barbelés de l’Europe forteresse. Aussi chez
nous : l’occupation de l’église Saint Boniface à Bruxelles par des
sans-papiers, des actions contre les raffl es et les déportations à
Bruxelles et Anvers, les manifestations contre les camps d’asile, la
auto-organisation grandissante des sans-papiers (entre autre l’UDEP, Union
pour la Défence des Sans-Papiers),...
Notre solidarité avec les camarades arrêtés en Italie consiste à comprendre
leur lutte et à la continuer et diffuser ici et partout où c’est possible...
SOLIDARITE AVEC LES ANARCHISTES ARRETES EN ITALIE.
En tant qu’anarchistes, nous voyons que la lutte contre la politique d’asile, les camps d’asile et les déportations commence dans la rue. Plus que jamais auparavant il est possible de construire la solidarité dans la rue. Dans la complicité avec la résistance contre les raffl es, dans la
lutte contre les perpétuels contrôles qui militarisent nos quartiers, dans la dénonciation de toute division raciste et nationaliste que les dominants de cette société veulent nous imposer ( belges et étrangers, immigrés légaux et illégaux...)
Aussi longtemps que nos frères et nos soeurs seront enfermées, tués comme
les passagers clandestins dans les mers de l’Europe forteresse, déportés
parce qu’ils ont pas des documents légaux, aussi longtemps qu’il y aura des
Etats et des frontières, nous nous battrons et lutterons pour un monde sans
barbelés, sans douanes, sans flics et sans domination. Nous vous demandons,
lecteurs lectrices de ce pamphlet une complicité dans cette lutte pour un
monde meilleur. Trop longtemps les politiques ont récupéré (comme avec le
guimnol au sujet des contrôles dans le métro ou les passagers clandestins
arrivés à Anvers) notre lutte d’un côté, en contéstant des ’conditions
non-democratiques’ ou des ’drames humanitaires’, de l’autre, en
approuvant la construction de nouveaux camps d’asile. Trop longtemps la
charité de ceux qui ont tout à perdre a détruit notre dignité et notre
combativité. Notre lutte sans compromis pour la liberté est en cours pas
seulement ici mais dans toute l’Europe et dans le monde entier.
Soyons clairs : les centres d’asile sont des camps...*
"Décrire les centres d’asile où les immigrés attendent leur déportation
comme des "camps" n’est pas une figure réthorique, mais une définition
stricte. Les camps nazis étaient des camps de concentration pour les gens
dont la police pensait qu’ils étaient dangereux pour l’Etat. C’était une
détention préventive sans aucune forme de procès. Les camps n’étaient donc
pas des endroits où tu devais subir une peine pour une infraction. C’était
des endroits où la règle posait l’exception. La suspension légale de la
légalité."
*extrait de l’article ’Aux érrants’ magazine Tempi di Guerra*
PAS DE FRONTIERES, PAS DE NATIONS, STOP AUX DEPORTATIONS
AMOUR ET FORCE POUR TOUTES LES PERSECUTEES, FUGITIVES ET REBELLES
29/01/2006, Centre Fermé Vottem, 14h, Manifestation contre les camps d’asile
25/02/2006, Gare Bruxelles-Midi, 14h, Manifestation contre la politique
d’asile