Kurdistan Nord. Manifestations en faveur d’Ocalan.
(KurdishInfo)
Une centaine de jeunes Kurdes ont manifesté le 14 janvier à Adana contre la mise en isolement de 20 jours du leader national Kurde Abdullah Ocalan. Portant un poster géant du leader dans la rue Newroz de la commune de Sakirpasa, on pouvait y lire « Nous ne voulons pas vivre sans notre président, notre président c’est le Rêber (Précurseur) Apo ». Des drapeaux du PKK et du PAJK étaient déployés, les slogans disaient : « Va Guérilla, Va ! Frappe Ankara ! », « Nous détruirons le monde s’il est sans Ocalan », « Le PKK est le peuple, et le peuple est ici ! » ou encore « Rêber Apo est notre volonté politique ». Les manifestants ont parcouru la commune pendant deux heures sous les vivas de la population. Un affrontement a eu lieu lorsque la police est intervenue avec des blindés, les jeunes s’opposant en lançant des pierres avant de se disperser dans les ruelles avoisinantes.
Une autre manifestation s’est tenue à Siirt le 13 janvier. Environ 500 personnes se sont rassemblées devant l’ancien siège du DEHAP, après la lecture d’un communiqué ils se sont mis en marche. Ils portaient des posters représentant Ocalan et des slogans de soutien de l’Association des Droits de l’Homme de Siirt. Les manifestants étaient composés d’une majorité de femmes qui chantait des slogans en faveur d’Ocalan.
Kurdistan Nord. Un journaliste kurde remis en liberté provisoire après plus de quatre mois de détention
Selon Reporters sans frontières le correspondant de l’agence de presse kurde DIHA, Birol Duru, a été libéré le 29 décembre 2005 de la prison de Diyarbakir (sud-Est du pays) où il était détenu depuis le 10 août. Il a été relâché à la fin de la deuxième audience de son procès ouvert le 8 décembre.
Birol Duru est toujours poursuivi par la justice turque pour appartenance au PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan), considéré comme une organisation terroriste par la Turquie. Il avait été interpellé en possession d’une cassette de propagande des militants du PKK, alors qu’il réalisait un reportage sur un trafic de cannabis à Bingöl (sud-Est) impliquant un commandant de gendarmerie locale. Le journaliste réfute les accusations d’appartenance au PKK et avance la thèse du complot.
Depuis le 17 novembre, il est également inculpé de « dénigrement des forces de sécurité » dans la même affaire.
Il encourt une peine de trois à dix ans de prison. La prochaine audience de son procès n’a pas été fixée.