Kurdistan Nord. 2 agents du JITEM et 1 soldat tués lors d’un affrontement avec les HPG à Mardin.
(DozaMe)
Deux agents des services secrets militaires turcs (JITEM), Seyhmus Erden et Ahmet Koçhan, ont été tués le 5 novembre lors d’un affrontement avec des guérillas HPG dans la zone rural du district de Kiziltepe à Mardin au Kurdistan Nord (sud est de la Turquie).
Le bref affrontement s’est produit lorsque des guérillas HPG se sont aperçus que des forces turques essayaient de s’infiltrer dans un des bastions de la guérilla de cette zone. Un troisième soldats turc a également été tué rapportent les HPG. Un combattant HPG a quant à lui été légèrement blessé. Les forces de sécurité turques se sont repliées peu après.
Les deux agents du JITEM étaient directement impliqués, ainsi qu’une trentaine d’autres soldats et policiers turcs, dans le meurtre de Ugur Kaymaz, agé de 12 ans, et de son père Ahmet Kaymaz dans la ville de Kiziltepe le 21 novembre 2004. L’autopsie avait révélé qu’un total de 13 balles avaient été tirées sur le corps de l’enfant à une distance de 50 cm.
Les autorités turques avaient tenté de justifier ces meurtres en disant que Ugur et Ahmet Kaymaz préparaient une attaque contre les forces turques. Une enquête indépendante avait montré plus tard que Ahmet Kaymaz préparait son tracteur avec son fils et que les 2 AK-47 trouvées près des corps y avaient été mises. Ugur était en pyjama lorsqu’il a été abattu.
Kurdistan Nord. 6 prisonniers du PKK punis d’isolement à Maras.
(DozaMe)
6 prisonniers du PKK de la prison de Type-E de Maras ont été punis d’isolement pour trois mois après avoir signé une pétition déclarant que le leader national kurde Abdullah Ocalan représentait leur volonté politique.
Les prisonniers sont Recep Öztop, Ibrahim Türk, Ahmet Demir, Irfan Çelik, Selim Çiftçi et M. Durak Karak. Ls sont privés de visites pour trois mois et de téléphone pour un an. Ils seront par ailleurs présentés au tribunal.
Tous les prisonniers du PKK de Maras ont entamé une grève de la faim tournante de 2 jours pour protester contre cette punition.
La Turquie dénonce le refus du Danemark d’interdire une chaîne de TV kurde
AFP
La Turquie a violemment critiqué samedi le refus du Danemark de retirer son autorisation à une chaîne de télévision kurde considérée par Ankara comme le porte-parole de la rébellion armée kurde en Turquie.
"Ils (les Danois) n’interdisent pas une chaîne de TV qui accorde son soutien au terrorisme ethnique", a déclaré à Stockholm le ministre turc de la Justice Cemil Cicek cité par l’agence Anatolie.
"Ceci est contraire à la législation de l’UE. Personne ne devrait jouer aux trois singes (ndlr : qui n’ont rien dit, rien vu, rien entendu)", a ajouté le ministre.
La Turquie demande depuis longtemps aux autorités danoises d’engager une action contre Roj TV du fait que cette chaîne est liée au PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) interdit en Turquie et considéré tant par l’Union européenne que par les Etats-Unis comme une organisation terroriste.
La Turquie dénonce le fait que Roj TV, qui a commencé à émettre en mars 2004, incite à la haine et exprime ouvertement son soutien au PKK.
Le conseil de tutelle de la radio et télévision danoise a conclu au début de l’année que les émissions de la chaîne ne contenaient pas d’incitation à la haine et demandé à la police d’enquêter sur d’éventuelles relations de la chaîne avec le PKK.
La Turquie est parvenue par le passé à faire interdire deux chaînes de télévision dont le siège se trouvait en Europe : MED-TV dont l’autorisation d’émettre a été retirée par la Grande-Bretagne et son héritière MEDYA-TV que la France a refusé d’autoriser à émettre.
La démarche d’Ankara à l’encontre de Roj TV intervient au moment où redoublent les violences entre les forces turques et les rebelles du PKK qui ont dénoncé en juin 2004 la trêve unilatérale qu’ils s’étaient imposés pendant cinq ans.