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La guérilla oubliée des Papous (Le Monde diplomatique) - Août 2002

Le petit bateau à moteur de la mission de Kiunga vient de quitter la Fly River. Le cours d’eau s’est subitement rétréci et la couleur verte des arbres s’est assombrie. Quelques minutes au milieu d’une végétation luxuriante et fantomatique, puis l’embarcation débouche sur un magnifique lac intérieur. L’endroit pourrait être paradisiaque si le bateau n’avait pas quitté la Papouasie-Nouvelle-Guinée pour entrer dans l’ancienne Irian Jaya, la Papouasie occidentale, vingt -sixième province de l’Indonésie.

A l’avant , le Père Jacques Gros, membre de la congrégation de Saint-Vincent-de-Paul, missionnaire catholique qui sillonne la frontière, des Highlands jusqu’aux côtes du détroit de Torres. A l’arrière, deux chefs locaux du TPN (1), la branche armée de l’Organisation pour la libération de la Papouasie (Organisasi Papua Merdeka, OPM).

Les premières maisons sur pilotis surgissent . Agglutinés le long de la rive, des dizaines d’enfants fêtent l’arrivée du seul bateau à moteur depuis trois mois. Petit à petit , le camp militaire de Memeyop se remplit d’étranges silhouettes. Plus grand que tous les autres, impressionnant , un homme maigre, en tenue de camouflage et barbe blanche, s’extirpe de la foule. C’est Bernard Mawen, le chef de l’armée de libération de la région sud de la Papouasie occidentale. Une légende vivante. Il ne doit sa survie qu’à son exceptionnel sang-froid et à son formidable courage car les commandos du Kopassus, forces spéciales indonésiennes, le traquent depuis des années.

L’armée indonésienne n’a jamais vraiment pris au sérieux l’accord de non-agression signé entre le TPN et le gouvernement de Djakarta après la chute du président Suharto, en 1998. La chasse implacable aux dirigeants indépendantistes a continué. En témoigne l’assassinat du président du présidium papou , Theys Eluay, retrouvé mort en novembre 2001 dans les environs de Jayapura, capitale de la province.

Cela fait presque quarante ans que des hommes comme MM. Bernard Mawen ou John Koknat , autre chef militaire de l’OPM, luttent les armes à la main pour l’indépendance de leur terre, ancienne colonie des Pays-Bas, devenue province indonésienne en 1969 après un « référendum » truqué, honteusement appelé « l’acte du libre choix ». Organisé sous l’égide de l’Organisation des Nations unies (ONU), ce faux référendum sera, en raison de la guerre froide, approuvé par les Etats-Unis et par la « communauté internationale », en dépit du fait que seuls quelques Papous triés sur le volet , sur une population de 800 000 personnes, votèrent le rattachement à l’Indonésie. Rebaptisée Irian Jaya (Irian victorieuse) (2), avec pour capitale Jayapura (ex-Hollandia), la Papouasie occidentale devint alors une colonie de Djakarta (3).

60 000 HOMMES EN ARMES

Sous le régime du général Suharto, la répression des Papous a été épouvantable. Aux brutalités et crimes de guerre - en 1977, l’armée n’hésita pas à bombarder au napalm des villages de la région des hauts plateaux de Baliem soupçonnés d’abriter des mouvements de résistance - s’ajoute la négation farouche de leur culture. Tout sera fait pour effacer les valeurs et l’identité du peuple papou , dont les traditions sont proches des autres peuples mélanésiens comme les Aborigènes d’Australie ou les Kanaks de Nouvelle-Calédonie. « Sauvages primitifs » aux yeux des autorités d’occupation, ils se verront interdire la pratique de leurs rites ancestraux. Exemple parmi d’autres, dans la région de la vallée de Baliem, on leur refuse le port de l’étui pénien, objet rituel.

Pour désengorger l’île de Java, où vit la moitié de la population indonésienne, et surtout pour affirmer son emprise sur la Papouasie, le gouvernement de Djakarta mène son programme de « transmigration » des Javanais à destination de la nouvelle Irian Jaya (4). Cette colonisation démographique se traduira très vite par la redistribution des parcelles de terre appartenant depuis des millénaires aux tribus papoues, au profit des nouveaux arrivants javanais. Puis, au coeur de la cordillère centrale de la province, de gigantesques mines à ciel ouvert ont été creusées pour en extraire des minerais d’or, de nickel, de cuivre.

M. Sem Karoba, coordinateur de l’OPM en Europe, résume bien la situation : « Depuis 1969, nous sommes assassinés et nos villages sont bombardés. Nous ne maîtrisons pas notre propre éducation et notre langue est interdite. Nos maisons sont détruites. Notre culture est méprisée car notre religion traditionnelle nous conduit à croire aux arbres, aux montagnes, aux fleuves. Les compagnies minières nous disent qu’il faut croire en un Dieu unique et non aux divinités de la nature. »

Animées sans doute par cette foi religieuse, les sociétés minières, notamment l’entreprise américaine Freeport , déversent depuis des décennies des tonnes de déchets chimiques et saccagent la nature, provoquant une catastrophe écologique de très grande ampleur et le déplacement d’une partie de la population de la région (5). Bref , comme le dit M. Karoba : « Une des principales raisons de la colonisation provient des richesses de notre sol. Le bois précieux, l’or, l’argent , le cuivre sont pillés par les entreprises étrangères. Maintenant , si vous me demandez pourquoi je me bats, je vous répondrai que mes montagnes saignent , que mes forêts sont saccagées et que mes rivières sont empoisonnées. »

Ignorés de la communauté internationale, les mouvements de résistance armée regroupent quelque 60 000 hommes. Faiblement équipés face aux forces indonésiennes munies d’armes sophistiquées, ils ne doivent leur salut qu’aux protections naturelles, la jungle et les montagnes proches de la frontière avec la Papouasie-Nouvelle-Guinée, qui abritent depuis le début des hostilités des dizaines de milliers de réfugiés papous.

Actuellement , la lutte se poursuit en dépit des changements survenus en Indonésie depuis 1998. Certes, après la chute du président Suharto, il y a eu un début de dialogue entre l’OPM et les nouvelles autorités de Djakarta, d’abord avec M. Jusuf Habibie puis, en 1999, avec le président Abdurrahman Wahid. Ce dernier a fait preuve d’une volonté de conciliation et a rebaptisé l’Irian Jaya « West Papua » (Papouasie occidentale). Mais la fin de la dictature provoque une recrudescence des aspirations indépendantistes, surtout après l’accession à l’indépendance du Timor-Oriental.

En décembre 2000, le second congrès papou (le premier s’était déroulé en 1961) déclare le référendum de 1969 nul et revendique le retour aux négociations d’indépendance amorcées en 1961. Mais cet te initiative n’est pas ratifiée par l’ONU, si bien que, quelques mois plus tard, elle sera vivement contrée par l’armée et le Parlement indonésiens. Se sentant menacé par la politique d’ouverture du président Wahid, le pouvoir militaire multiplie les provocations contre les indépendantistes.

La nouvelle présidente, Mme Megawati Sukarnoputri, a promis de profonds changements au sein du gouvernement et un nouveau statut d’autonomie pour la Papouasie occidentale. Mais le récent assassinat de William Onde, un des lieutenants de M. Mawen, et celui de Theys Eluay démontrent que l’armée indonésienne et une partie des élites javanaises ne sont pas prêtes à perdre leurs privilèges. Un rapport récent de l’Association West Papua in Australia (AWPA), une organisation non gouvernementale, révèle que de nombreux combattants islamistes (Laskar Jihad) se sont déplacés des îles Moluques jusqu’en Papouasie occidentale.

Le Laskar Jihad est à l’origine du dernier conflit survenu dans ces îles indonésiennes, entre les communautés musulmane et chrétienne, où les combats ont provoqué un nombre important de victimes. Or cette milice ne peut opérer en Papouasie occidentale sans l’aide de l’armée indonésienne. Selon le rapport de l’association, 3 000 combattants du Laskar Jihad auraient débarqué début mai 2002 en Papouasie occidentale. Des camps d’entraînement militaire auraient été installés dans la région de Manokwari, où vit une grosse communauté de transmigrants musulmans javanais. Des tracts et des vidéos vantant les mérites des combattants du Jihad aux Moluques ont été distribués, ainsi que des armes.

A Djakarta, le ministre indonésien des affaires sociales, politiques et de la sécurité, M. Susilo Bambang Yudhoyono, a déclaré, le 21 mai 2002, que le gouvernement ne reviendrait pas sur sa proposition d’autonomie régionale pour la province de Papouasie occidentale : l’indépendance ne sera pas accordée. Dans son discours au congrès du Conseil national, Susilo a considéré l’OPM comme une menace à l’encontre de l’Etat unitaire de l’Indonésie qui doit être éliminée. Il a poursuivi en affirmant que le gouvernement indonésien a été défié par ces quelques indépendantistes mais qu’il va sérieusement entreprendre un programme de réadaptation à l’encontre des mouvements séparatistes.

Outre la résistance contre l’Etat indonésien, le problème des indépendantistes est de forger une organisation unitaire. Or la branche militaire de l’OPM n’est pas unifiée et il n’y a pas eu émergence d’un chef incontesté susceptible de structurer une résistance homogène. M. John Koknat a tenté d’obtenir le soutien de plusieurs pays d’Océanie (Timor-Oriental, Vanuatu, Fidji, Australie) lors d’une tournée récente en janvier 2002. Et il s’est autoproclamé commandant en chef de l’organisation, alors que d’autres combattants désignent M. Bernard Mawen comme leur chef suprême. Cette difficulté à se rassembler semble provenir de la multitude de tribus (et de dialectes) existant en Papouasie depuis des siècles et qui longtemps se sont affrontées entre elles.

Conséquence : l’OPM est fractionnée entre le présidium papou , dirigé par M. Tom Benal depuis le meurtre de Theys Eluay et implanté à Jayapura ; le présidium en exil à Port Moresby en Papouasie-Nouvelle-Guinée, branche politique plus radicale composée de chefs locaux réfugiés politiques ; et le TPN, branche militaire armée de l’OPM, avec M. Bernard Mawen comme général en chef . Depuis la libération de M. Mathias Wanda, prédécesseur de M. Mawen, en décembre 2001, ces deux hommes ne s’entendent plus. Les trois organisations se querellent depuis plusieurs années, l’une reprochant à l’autre d’avoir fui le pays, celle-ci à l’autre de collaborer avec l’ennemi. Il semble qu’après la vague d’assassinats de ces derniers mois, il y ait eu une volonté de réunification.

Reste que les mouvements indépendantistes refusent le projet d’autonomie de Djakarta. Comme nous le déclare M. Mawen, au camp militaire de Memeyop, assis devant le drapeau de la Papouasie libre, « l’Etoile du matin » : « Nous refusons catégoriquement ce projet . Nous voulons que l’ONU fasse pression sur l’Indonésie afin que cet te dernière cesse les massacres à l’encontre du peuple papou, qu’elle fasse pression aussi pour organiser un référendum juste et honnête afin que le peuple puisse décider du sort de la Papouasie occidentale : jusqu’à quand l’ONU restera-t -elle sous influence indonésienne ? » M. Mawen sait que l’autonomie n’est pas en mesure de préserver les droits humains des Papous. Leur seul salut serait d’obtenir l’indépendance. Il sait aussi que le combat ne se gagnera pas seulement sur le terrain militaire mais sur le front diplomatique, à l’ONU.

M. John Koknat , plus radical, affirme que si l’OPM a choisi la « voie de la paix et du dialogue chapeauté par l’ONU, cela ne veut pas dire que nous n’allons pas nous battre. Au sein de la branche armée de l’OPM, nous avons 9 commandants et un nombre total de 60 000 hommes, et nous pouvons toujours nous en servir pour continuer cette lutte ». Mais, sur le terrain, les combattants de l’OPM se battent parfois avec des arcs et des flèches, ils ne possèdent que très peu d’armes automatiques, face aux forces spéciales indonésiennes modernes et redoutables.

La question papoue ne peut se résoudre par les armes. La solution ne peut être que politique. Mais n’ayant pas de représentation, au moins nominative, en tant que future nation indépendante aux Nations unies, les revendications du peuple papou restent , pour l’instant , inaudibles. Le monde entier ignore cette lutte d’un des peuples les plus anciens de la Terre. Pour les autorités de Djakarta, l’autonomie signifie la fin du conf lit . Elles parlent de développement économique et de redistribution des richesses. Mais les Papous ne croient plus aux promesses. D’autant qu’il ne s’agit pas d’une simple lutte de redistribution, mais d’un combat pour l’identité et la survie de tout un peuple.

DAMIEN FAURE

LE MONDE DIPLOMATIQUE (Août 2002)

(1) Tentara Pembebas an Nas ional, Armée de libération nationale.

(2) IRIAN : Ik ut Republik Indones ia Anti Neder lan (Suivre la République indonésienne pour contrer la Hollande) .

(3) Lire Philippe Pataud-Célérier «  », Le Monde diplomatique, octobre 1996 ; Gabriel Defert, « Dieu et Mammon règnent sur l’Irian Jaya », Le Monde diplomatique, juillet 1994 ; Jean Chesnay , « L’arme du progrès contre les intempérances du "progrès " », Le Monde diplomatique, septembre 1981.

(4) La transmigration existait déjà du temps de la colonie hollandaise, mais sur une petite échelle.

(5) Localisées sur les hautes terres , les mines provoquent l’exode de populations vers les basses terres infestées de moustiques . De nombreux exilés papous meurent ainsi du paludisme.


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