16 Janvier 1974 : à Ivry ; 4 militants anarchistes (Pierre Roger, Michel Camilleri, .Angel Moreno Patino et Jean-Claude Torres) sont arrêtés avec des armes et des faux papiers, alors qu’ils préparaient un attentat contre un avion d’Ibéria à MILAN ou à GENEVE.
28 Février : La voiture du chancelier d’Espagne à Toulouse est mitraillée en pleine rue
2 Mars : Salvador Puig Antich est garroté,
22 Mars : à Barcelone, 22 membres de 1a Fédération Anarchiste de Catalogne sont arrêtés
En France, plasticages revendiqués par les G.A.I. (Groupes Autonomes d’Intervention) : au pont de Parlamentia à Bidart (Pyr-Atl) - où la R.N. 10 traverse la voie ferrée Paris-Irun - provoquant le déraillement partiel d’un train de marchandises ; contre la voie ferrée Perpignan-Cerbère-Barcelone, près d Elne ; contre le pont de Ruhnaç, à 3 km d’Ax-les-Thermes, sur la RN 20 qui mène vers l’Andorre et l’Espagne (des panneaux « route minée » barraient la route ).
5 Avril Un commando armé exproprie la banque Courtois de Montesquieu Volvestre près de Toulouse
7 Avril : A Barcelone, 3 militants sont arrêtés à la Gare Française par la police, qui les présente comme membres de la OLLA (Organitzacio de Lluita Armada) : Juan Jorge Vinyoles Vidal, Ramon Guarrion Sanches et Georgina Nicolau Milla ; 5 autres militants de ce groupe sont recherchés par la police espagnole.
3 Mai : Angel Baltasar Suarez, directeur de la Banque de Bilbao à Paris, est enlevé par les GARI (Groupes d’Action Révolutionnaire Internationaliste).
3 Mai : « El Banco espanol de Credito » de Bruxelles est exproprie par des membres des GAI
22 Mai : Premier communiqué des GARI envoyé à l’ AFP de Madrid réclamant :
1) la publication dans la presse espagnole des communiqué du mouvement révolutionnaire.
2) la mise en liberté de Santiago Soler Amigo, militant du MIL, gravement malade.
3) la publication de l’acte d’accusation contre les militants du FRAP arrêtés le 1er mai 1973, qui étaient passibles de la peine de mort.
4) la mise en liberté conditionnelle de tous les prisonniers politiques pouvant en bénéficier (c-à-d, ayant purgé les 3/4 de leur peine).
A Barcelone, le Comité Libertaire Anti-Répressif (d’inspiration anacho-syndicaliste) tient une conférence de presse clandestine confirmant ce communique,
8 Mai : communiqué des GARI à l’AFP de Paris, réclamant en outre la libération de 4 autres militants du MIL : José-Luis Pons Llobet, Francisco-Javier Garriga Paituvi, Maria-Angustias Mateos Fernandez et Oriol Sole Sugranes.
13 Mai : les anarchistes espagnols sont arrêtés sur la route Lyon Genève, près de Bellegarde (Ain) ; 3 sont nommés : Francisco Sorroche Justicia, José Ventura Romero, Ignacio Sole Sugranyes (dont le frère, Oriol, est un militant du MIL emprisonné en Espagne) ; interrogés sur l’affaire Suarez sans résultats, ils sont écroués, pour faux papiers, puis relâchés :
Nuit du 21 au 22 Mai : des locaux du journal L’Est Républicain sont incendiés. Le « commando Puig Antich » revendique l’action
22Mai : Baltasar Suarez est relâché à Paris ; deux militants anarchistes (Anne et Lucio Urtubia) arrêtés à Paris ; sept autres en province ; Octavio Alberola Surinach, Ariane Gransac-Sadori et Jean Helen Weir, près d’Avignon ; Annie Plazen et Georges Rivière, à Toulouse, Pierre Guibert et Danielle Haas à Peyriac Minervois (Aude). Interrogés sur l’enlèvement de Suarez, ils sont finalement inculpés de recel qualifié (les 7 derniers avaient été retrouvé avec des sommes d’argent - près de 3 millions de francs - que la banque de Bilbao finira par reconnaître comme étant la rançon de Suarez). Ils seront tous mis en liberté provisoire.
En Belgique : une voiture piégée explose devant les locaux de la compagnie Iberia de Bruxelles, 2 autres voitures sont désamorcées par la police à Anvers et â Liège. Ces actions sont revendiquées par les GAI
29 Mai : Chantal et Arnaud Chastel sont arrêtés à Paris, inculpés d’avoir fourni leur appartement pour la séquestration de Suarez ; faute de preuves, ils seront remis en liberté le 30août.
Début juillet : Le juge Alain Bernard, chargé de l’instruction de l’affaire Suarez, ayant envoyé des commissions rogatoires à la police espagnole, une trentaine de militants anarchistes sont arrêtés, à Barcelone et ailleurs ; 8 sont maintenus en détention, et 4 sont finalement inculpés... de reconstitution de la CNT ! Il s’agit de Luis Andres Edo, David Urbano Bermudes, Luis Barra Molina, et Juan Ferrat
5 Juillet : Une caisse d’épargne à Toulouse est attaquée par un groupe autonome des GARI
15 Juillet : Attentats à Andorre la Vieille contre la Viguerie épiscopale et la caisse d’épargne espagnole. A Paris, explosion à la gare d’Austerlitz dans les toilettes du train Paris-Madrid-lrun. Plusieurs lignes à haute tension reliant la France et l’Espagne sont plastiqués (Isle sur Têt, Brialou)
17 Juillet : une explosion détruit des véhicules du Tour de France à St. Lary (Htes-Pyr.) ; des arbres sont abattus sur la route entre Barèges et le col du Tourmalet, et 13 cars de pèlerins sont incendiés à Lourdes ; ces actions sont revendiquées par les GARI, qui rapellent leurs exigences. Un coup de téléphone à la Dépêche du midi revendique les attentats d’Andorre pour les GARI et menace les coureurs espagnols du Tour
17 Juillet : A Madrid, Juan Antonio Astarloa, fils du directeur d’une grande laiterie est enlevé par le groupe GAR5 ; il est relaché le lendemain.
23 et 24 Juillet : le conseil de guerre de Barcelone condamne Jose Orial Sole Sugranyes et Jose Luis Pons Llobet, militant du MIL à des peines de prison de 48 ans et 21 ans respectivement.
25 Juillet : attentat contre la Banque Populaire d’Espagne à Nîmes.
27-28 Juillet : 1 bombe contre le consulat d’Espagne à Toulouse, revendiquées par les GARI fait 12 blesses, dont .3 pompiers et 6 policiers. Commissaire sérieusement atteint.
Bombe dans un casier de consigne automatique à la gare d’Hendaye revendiquée par les GARI (Le chef de gare avait été prévenu par téléphone)
Nuit du 28 au 29 Juillet : à Paris, deux autocars de la SEAFEP (SEA France-Espagne-Portugal) sont endommagés dans la gare autoroutière de la société ; une troisième charge de dynamite est désamorcée.
Voitures piégées aux postes-frontières franco-espagnol du Perthus et de Bourg-Madame (P.O.). Ces 3 actions sont revendiquées par les GARI.
29 Juillet : Pierre Roger est arrêté à Toulouse ; il sera sérieusement tabassé, et inculpé d’un hold-up
30 Juillet-22 Août : plusieurs incendies dans les trains en partance à la gare d’Austerlitz. La presse parle du GARI, mais la police finit par arrêter un employé de la S.N.C.F. : il serait pyromane.
30 Juillet : fausse alerte à la bombe sur deux trains venant d’Hendaye, arrêtés à Bordeaux.
30-31 Juillet : deux bateaux de plaisance plastiqués dans le port de la Grande-Motte.
Fausse alerte à la bombe dans le direct Madrid-Paris La Puerta del Sol ; ces actions sont revendiquées par les GARI
Début Août : interrogatoires et perquisitions se multiplient contre les militants anarchistes dans le Sud-Ouest.
5 Août : à Bruxelles, 3 voitures piégées contre les bureaux de la compagnie aérienne Iberia, et contre deux succursales du Banco Espanol (Actions revendiquées par les GARI)
14 Août : les GARI annoncent qu’une bombe explosera le lendemain (fête de l’Assomption) à la grotte de Lourdes (fausse alerte). Surveillance policière « jusqu’à la fin de la saison des pèlerinages »
16 Août : la presse impute les incendies dans les trains en gare d’Austerlitz aux GARI.
24 Août : on attribue aux GARI le projet d’enlever le prince Juan Carlos, qui séjournait à Monte-Carlo
27 Août : à Toulouse, les GARI envoient 3 bouteilles de champagne pour les 3 pompiers blessés le 28 juillet lors de l’attentat contre le consulat d’Espagne ; la police saisit le colis.
3 Septembre : Expropriation du Crédit Lyonnais avenue Sans à Béziers
6 Septembre : Expropriation à la BREC avenue Camille Pujol à Toulouse
13 Septembre : à Madrid, attentat au café Rolando, fréquenté par des policiers, dans le quartier de la Puerta del Sot (11 mort) la police espagnole accuse « l’ETA ou le GARI »
18 Septembre : La police annonce l’arrestation de quatre militants anarchistes, accusés d’appartenir aux GARI : Victor Menrique, à Hendaye et Jean-Michel Martinez à Ciboure. Leur arrestation est suivie de celle de Mario Inez Torres et de Michel Camilleri, à Toulouse.
23 Septembre : A Paris, l’ambassadeur d’Espagne rencontre Poniatowski, qui l’informe des mesures prises contre les GARI, et lui rappelle que c’est l’E’spagne qui doit engager la procédure d’extradition contre les espagnols vivant en France
28 Septembre : A Barcelone, la police espagnole annonce l’arrestation de Roberto Safont Sisa, accusé d’appartenir au groupe OLLA et d’être charge des rapports avec les GARI.
10 Octobre : A Paris, deux bombes sont placées au Parc des Princes, pendant le match Barcelone contre Paris-Reims les bombes sont désamorcées sans avoir explosé, et sans que la police, prévenue, fasse évacuer le terrain ; cette action est revendiquée par les groupes d’Actions Internationnaliste, qui déclarent que les bombes n’avaient pas été amorcées.,
14 Octobre : Angel Moreno Patino et Jean-Claude Torrès sont condamnés à 10 mois, avec sursis (ils avaient déjà fait 8 mois de préventive) pour l’affaire d’Ivry. Pierre Roger et Michel Camilleri, détenus à Toulouse dans le cadre de l’enquète sur les GARI, ne sont pas jugés : leur procès pour cette affaire, renvoyé d’abord au 25 Novembre, est maintenant fixé au 13 janvier 1975
Jose-Maria Gondon Bofill, venu assister au procès est arrêté et transféré à Toulouse, la police l’accusant de complicité dans les hold-ups avec les 4 militants inculpés pour les actions du GARI.
30 0ctobre : Un commissariat de police (Bel-Air Xllème) est visité par un groupe anarchiste (T.D.C. ) des armes des cartes d’identités et des passeports "disparaissent ". Pendant la grève des postiers.
4 Novembre : le GAROT (Groupe d’Action Révolutionnaire Occasionnellement Terroriste) enlève la tête et les mains du mannequin du prince Juan-Carlos au musée Grévin ; des journaux reçoivent des doigts ( et même une oreille) et l’AFP la tête, le 8 Novembre.
3 Décembre : A Paris, 3 militants anarchistes - Floréal Cuadrado, Raymond Delgado et Jean-Marc Rouillan (alias Dominique Moran) - sont arrêtés à bord de la voiture de Rouillan, qui contenait des armes et des explosifs, des tampons officiels et des faux papiers, ainsi qu’une photocopie du permis de séjour de Suarez, ce qui permet a la police d’accuser les 3 de faire partie du GARI. Ils sont déférés devant jour cour de Sûreté de l’Etat.
Vendredi 27 décembre : 7 détenus du GARI à la prison de la Santé commencent une grève de la faim.
Dimanche 5 Janvier 75 : Marin de Cronstadt musée de la Marine place du Trocadero à Paris exposition espagnole
8 Janvier : Palais de Justice de Toulouse
16 Janvier : Palais de Justice de Paris
29 Janvier : Marche pacifique à Toulouse 15 blessés.
7 Février : Le ministère accorde le régime spécial au 6 détenus incarcérés à l’Hôpital des prisons de Fresnes