Soutenons les prisonniers palestiniens en grève de la faim !
Le 15 août, plus de 2300 prisonniers politiques palestiniens détenus dans les prisons israéliennes ont entamé une grève de la faim. Depuis, le mouvement s ?est étendu : ils sont actuellement plus de 4000 en grève. Les conditions de leur lutte sont difficiles : nombre de prisonniers étaient affaiblis avant de commencer, et des décès peuvent survenir rapidement. Les prisonniers ont formulé 140 revendications précises pour que soit mis fin aux mauvais traitements (passages à tabac, usage à gaz dans les cellules collectives, menaces par les armes, fouilles à nu humiliantes) ; à l’isolement appliqué à certains d ?entre eux pendant parfois des années ; au
manque de soin pour les détenus malades ; à la détention d ?enfants dans des prisons pour adultes et de prisonniers politiques dans les quartiers de prisonniers sociaux ; à l ?interdiction totale de visite aux personnes autres que proches parents et aux interdictions arbitraires de visites pour ces derniers, aux refus de laissez-passer pour la Cisjordanie aux familles venant de Gaza ; à tous les obstacles faits aux visiteurs qui sont parfois bloqués 17 heures pour une visite de 45 minutes ; aux fouilles humiliantes imposées aux visiteurs ; à la division des parloirs par des vitres ou des barbelés ; aux insuffisances de régime alimentaire qui provoquent des carences ; aux obstacles faits aux prisonniers voulant poursuivre leurs études ; etc.
Le 21 août, en Palestine, des manifestations de masse ont eu lieu devant les prisons et des proches de détenus ont entamés une grève de la faim de solidarité. Les prisonniers malades ont annoncé qu ?ils rejoindraient la grève et s ?abstiendraient de prendre leurs médicaments ce lundi 23 août (alors qu ?ils avaient été exclus de la grève par une décision de la direction nationale des prisonniers). La réponse autorités sionistes est une répression accrue : les commandos du "Nahshon" (l ?unité spéciale de la direction des prisons) ont ainsi investi la prison de Shatta-Gilboa, de façon violente et provocatrice, et confisqué les radios, les livres, , les produits d ?entretien, le sel, le tabac, etc., des prisonniers qui ont été obligés de se mettre à nu pour être fouillés de façon humiliante. Tzachi Hanegbi, ministre israélien de la sécurité publique, a déclaré aux journalistes le 13 août qu ?il laisserait les grévistes mourir plutôt que de céder à leurs revendications. Le Comité des Familles des Détenus et des Prisonniers Politiques de Ramallah, qui représente 7.500 prisonniers, a appelé à une journée internationale d ?action le 4 septembre, lorsque les prisonniers en seront à leur vingtième jour de grève. La Commission pour un Secours Rouge Internationale répondra à cet appel et vous invite à y répondre également. Coincé entre l ?oppression raciste et colonialiste de l ?Etat sioniste, une Autorité corrompue et vendu à l ?impérialisme américain, et des forces politico-religieuses qui utilisent sa lutte et ses malheurs pour faire prévaloir un projet de société rétrograde, le peuple palestinien vit des heures difficiles. Il a plus que jamais besoin de notre solidarité active.
Vive la lutte du peuple palestinien !
Vive la solidarité internationale !
Commission pour un Secours Rouge International (Bruxelles-Zürich)
23 août 2004
Sécrétariat international pour un Secours Rouge International
www.sri-rhi.org