Rapport de Nadi al-asir al-Filistini (club du prisonnier palestinien)
Agressions et pressions sur les prisonniers d’Atzion et de Benyamin
Les avocats de Nadi al-asir al-filistini, Hassan Sheikh, Karim Hammouda et Jaqueline Fararija, qui ont visité les deux prisons d’Atzion et de Benyamin, rapportent que la situation dans ces deux prisons empire de jour en jour, et que les prisonniers subissent des violations et des traitements inhumains quotidiens.
Dans la prison de Atzion, où se trouvent 80 prisonniers, la direction de la prison a interdit l’entrée de sous-vêtements par mesure de punition car ils s’étaient mis en grève de la faim, pendant deux jours, pour protester contre la mauvaise nourriture et exiger des meilleures conditions de détention.
Les prisonniers ont déclaré que la situation était extrêmement dure, les prisonniers n’ont pas le droit de se laver, ils ne sortent pas dans la cour, les cellules sont sales et sont surpeuplées.
Les prisonniers ont adressé une protestation au juge du tribunal militaire de Ofer concernant les mauvaises conditions et ils se sont plaints de la négligence médicale et des agressions subies de la part des soldats.
le prisonnier Nassim Fouad Batran d’al-Khalil souffre de difficultés respiratoires et de maux de tête.
Muhammad Lutfi Ahmad Yousef de Bethlehem, a été frappé par les soldats et son état nécessite des soins.
Mutawakkil Muhammad Mutlaq d’al-Khalil a été frappé et torturé.
Raed Muhammad Issa Muhammad Nammoura d’al-Khalil, a été frappé lors de son arrestation.
Firas Ahmad Khalil Nammoura d’al-Khalil a été frappé et les coups sont encore visibles sur le visage.
Arafat Mahmoud Awawida d’al-Khalil s’est plaint d’avoir été torturé, un officier des interrogatoires lui a également craché dans la bouche, et ses cheveux ont été arrachés pendant l’interrogatoire.
Par ailleurs, 80 détenus dans la prison de Benyamin, dont 21 enfants, subissent des traitements inhumains et vivent dans des conditions extrêmement difficiles.
Les prisonniers se plaignent des cellules surpeuplées, certains détenus sont obligés de coucher par terre, il manque des couvertures et des produits d’entretien. Les prisonniers se plaignent de l’attitude de la Croix-Rouge Internationale qui ne les a pas visités depuis plusieurs mois.
Les enfants subissent des pressions, ils sont souvent menacés pour qu’ils signent des aveux, et ils sont frappés.
Des enfants comme Khadr Ali Khadr d’al-Khalil, arrêté le 29 avril dernier, ont à peine 14 ans.
Les détenus réclament qu’ils soient transférés de ce centre de détention (qui est en réalité provisoire, où les détenus sont enfermés jusqu’à leur jugement) parce que les mesures "légales" sont terminées, expliquant que la prison de Benyamin n’est pas apte à enfermer des prisonniers pour un temps très long car elle est dépourvue des conditions pour une détention digne humainement.
Nadi al-asir al-Filistini,
13/5.2004