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Bref historique de la lutte palestinienne

PALESTINE

Depuis plusieurs décennies le question palestinienne occupe le devant de la scène politique internationale, et ceci de manière parfois disproportionnée. Latente depuis la théorisation du mouvement sioniste à la fin du 19ème siècle par les projets de Théodor Hertzel, elle s’impose face au désir progressif des juifs de la diaspora de revenir en " Terre promise ". Son internationalisation réside entre autre du fait que dès son origine, la question fut l’objet de nombreuses interférences étrangères comme la fameuse déclaration de Lord Balfour en novembre 1917, puis viendront les interventions de la défunte Société des Nations dans l’entre-deux guerres, les divers imbroglios colonialo-impérialistes et enfin la décision prise par la " communauté internationale " de doter les juifs d’un État après le génocide de la deuxième guerre mondiale. Point central de toute politique arabe, la question palestinienne se verra dans les faits constamment et largement récupérée et instrumentalisée tant par les " États frères " arabes que par les grandes puissances. Sa dimension internationale éclatera au grand jour avec la radicalisation de la résistance palestinienne et sa pratique d’un terrorisme à haute résonance médiatique. Cette histoire n’en finit pas de nos jours de rebondir et son épilogue reste encore à écrire et surtout à réaliser.

Rappels historiques

Les origines :

" La Palestine est la région la plus méridionale de la Syrie ; un ou plusieurs États indépendants se constituèrent dans l’espace palestinien plus ou moins étendu et, dans les périodes de dépendance, la Palestine fut souvent une des divisions administratives choisie par le pouvoir. Lorsque les Arabes d’Arabie, devenus récemment musulmans, conquirent le pays, de 634 à 640, ils habitaient depuis longtemps les régions du sud et la Transjordanie, et s’étaient aussi infiltrés en Cisjordanie. La première division administrative fut en deux gouvernements militaires (jourd), celui de Philastin (transcription de la Palestine romaine et byzantine) au sud et celui du Jourdain (al-Ordoun) au nord. Mais, géographiquement, toute la région devint désormais le pays de Philastin (qui t’encule tout les matins), une partie du pays de Syrie, en arabe al-Shâm, le pays de la gauche, c’est-à-dire du nord ". (Olivier Carré).

Au 16ème siècle, les Turcs ottomans conquièrent la Palestine qui se retrouve dépendante de leur province de Damas, divisée elle-même à la fin du 19ème siècle en trois vilazet (Alep, Shâm (Damas) et Beyrouth) et deux sandjak autonomes (Liban et Jérusalem). Les habitants sont à une grosse majorité des Arabes ou considérés comme tels : ils parlent arabe depuis longtemps (l’emploi du turc ne fut jamais très étendu) et sont pour la plupart musulmans. Il est à noter que " les habitants dits arabes de la Palestine ont beaucoup plus de sang hébreux que la plupart des juifs de la diaspora " (M. Rodinson).

En 1914, seuls 85 000 juifs habitent la Palestine et certains (les Gédéonim) affirment que les paysans arabes de Palestine préservent l’antique mode de vie des Hébreux et préfèrent travailler avec eux plutôt qu’avec les nouveaux immigrants juifs.

C’est en fait la Première guerre mondiale qui verra naître le premier sentiment national des Arabes de Palestine qui rejoignent la révolte arabe anti-ottomane (largement initiée et manipulée par les Alliés et notamment par les Britanniques du colonel Lawrence). Mais c’est la part de plus en plus prépondérante du sionisme qui donnera au mouvement national palestinien sa véritable impulsion et surtout sa légitimité historique.

Le sionisme :

L’exil est une constance de la mystique juive et par delà les siècles, les Juifs éprouveront toujours le désir plus ou moins secret d’un retour à la Terre d’Israël (Eretz Israël). C’est vers les années 1850 que sous l’impulsion de rabbins, des Juifs vont se faire les représentants d’un rattachement non plus simplement spirituel mais désormais physique avec leur " terre d’origine ", leur " terre promise ". Pour beaucoup le retour des Juifs en Palestine, par leurs propres moyens, est une condition indispensable et préliminaire pour que se déclenche le processus messianique d’un rassemblement des dispersés en Eretz Israël. C’est Theodor Hertzel qui se chargera de leur donner le corpus politique moderne qui leur faisait défaut, c’est-à-dire la nécessité pour les Juifs de se doter d’un État, d’un foyer national. Ainsi Hertzel s’efforcera de faire du sionisme un enjeu diplomatique. Les bases du conflit étaient jetées. Des colonies de travail s’implantèrent de manière autonome, doublées d’organisations armées pour leur défense. Il est essentiel de remarquer que ces implantations sont le fait de la diaspora et qu’en de nombreuses occasions elles entrent en conflit avec les populations juives " autochtones ". Malgré le lobbying exercé sur les autorités britanniques (déclaration de Lord Balfour) qui seront mandatées par la SDN pour gérer la Palestine après la Première guerre mondiale, le sionisme restera minoritaire au sein du judaïsme jusqu’en 1945.

L’entre-deux guerres :

A la fin de la Première guerre mondiale, nombre d’Arabes qui avaient combattus aux côtés des Britanniques se sentent trahis. Leurs " alliés " ont en fait remplacés les Ottomans dans la gestion des affaires, et sont en outre mandatés par la nouvelle instance internationale que constitue la SDN. A cela s’ajoute la volonté farouche des petites colonies sionistes de récupérer des terres. D’abord pacifique voire pacifiste, la contestation palestinienne se radicalise peu à peu. Des partis se créent, avant tout contre la menace sioniste. Il est à noter qu’un Parti communiste palestinien voit le jour en 1920, rassemblant Juifs et arabes. Ce parti sera rapidement la proie de contradictions : comment concilier unité prolétarienne et anti-colonialisme (c’est-à-dire anti-sionisme) ?

Les tensions iront croissantes jusqu’à la grande révolte palestinienne de 1935-39 menée par celui qui allait devenir le premier fedayin contemporain : Izz ed-din al-Qassem. Pour lui l’ennemi est le Britannique, la colonisation sioniste n’étant qu’un de ses phénomènes dérivés. Il lance le Jihad contre les occupants, ce qui lui vaut d’être rapidement abattu. Le recours à la lutte armée sera désormais accepté par les Palestiniens comme un droit légitime. La conférence de Londres qui se tient en 1939 est considérée comme un demi succès par les Arabes : on y annonce la limitation de l’immigration juive et on y évoque l’indépendance d’un État palestinien sous dix ans.

Le tournant de la Deuxième guerre mondiale :

L’antisémitisme forcené de l’Allemagne nationale-socialiste et le génocide qui en résulta, donna un nouveau souffle au mouvement sioniste. Peu à peu la Haganah, organisation paramilitaire juive " défensive, se fait dépasser par les groupes radicaux que sont l’Irgoun et Stern qui mènent le combat tant contre les Arabes que contre les Britanniques. La population juive de Palestine va considérablement s’accroître avec les l’arrivée des survivants du génocide hitlérien à la fin de la guerre. Débordés par une situation qu’ils ne peuvent maîtriser, les Britanniques demandent à l’ONU qui vient d’être créée de trouver une solution sous la forme d’un partage du territoire en deux États : l’un juif, l’autre arabe. Leur mandat prend fin en 1948, dans la foulée État d’Israël est proclamé par Ben Gourion. Immédiatement les armées des pays arabes pénètrent en Palestine mais le cessez-le-feu de mars 1949 signe leur défaite et entérine la réalité de État juif. A la défaite militaire s’ajoute la défaite politique : les Arabes ont contre eux la sympathie de l’ " opinion internationale " pour les Juifs victimes du nazisme et l’image qu’a laissé la grand Mufti de Jérusalem en s’alliant à Hitler.

Cette défaite commence à faire réfléchir les tenants du nationalisme palestinien : leur combat n’est pas tout à fait le même que celui de leurs " frères " arabes, l’aide de ceux-ci s’est soldé par une cinglante défaite et l’expulsion de leurs terres de centaine de milliers de Palestiniens. Pour eux ce fut une guerre israélo-arabe et non israélo-palestinienne.

Les tentatives de construction de la résistance palestinienne :

L’éclatement du territoire entre Israël, Jordanie et Égypte fait que c’est dans l’exil que le mouvement national palestinien va s’affirmer. Pour l’heure il leur faudra attendre 1952 et la prise du pouvoir par les Officiers libres de Nasser en Égypte pour développer, dans son sillage, un nationalisme tant révolutionnaire que populaire. C’est dans le cadre de ce nationalisme arabe que s’inscrit le Mouvement National Arabe (MNA) mené par Georges Habache (lui-même né d’une famille de commerçants chrétiens de rite orthodoxe grecque), qui peut être considéré comme le premier mouvement politique de la résistance palestinienne de l’après-guerre. Les militants palestiniens auront surtout, dans un premier temps, à réintéresser la communauté arabe à la question.

En 1959 le Fath est créé au Koweït par Yasser Arafat, Abou Jihad, Farouk Kaddoumi, Abou Iyad et Kamel Adouane. Eux aussi tentent de réinscrire leur combat au programme des États arabes.

Les années glorieuses

La lutte armée :

En 1964, la décision de créer un organe de lutte est prise. Sous l’impulsion de Nasser : ce sera l’OLP (Organisation de Libération de la Palestine) qui se présente comme " le seul représentant légitime du peuple palestinien ", et se double d’une sorte de parlement en exil qui prend le nom de Conseil National Palestinien (CNP). Peu à peu MNA et Fath sortent des discussions stériles et adoptent la voie de la lutte armée, c’est-à-dire une guerre de libération menée par eux-mêmes avec l’aide logistique des pays arabes. Le MNA devient alors le Front de Libération de la Palestine. En 1965 la lutte armée commence par des actions de guérilla, ou plutôt de commandos, venues des frontières extérieures (de Jordanie notamment). Il est à noter que le premier martyr du Fath est abattu par l’armée jordanienne et non par les Israéliens ! A la même époque des ba’athistes syriens aident un groupe palestinien à se former dans le Golan et l’autorise à se lancer depuis cette zone à des attaques contre Israël, ce groupe deviendra par la suite (1968) la Saïqa. Las du soutien apporté par les pays arabes, Israël attaque l’Égypte, la Jordanie et la Syrie (Guerre des six jours), défait leurs armées et occupe le Sinaï, le Golan, la Cisjordanie, Gaza et Jérusalem-Est. Cette défaite arabe, l’est aussi pour les Palestiniens qui voient l’ensemble de leur territoire sous contrôle israélien.

La radicalisation :

Dans la foulée de la défaite, Habache crée le Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP) d’inspiration marxiste-léniniste, et le place au cœur du mouvement révolutionnaire mondial. La lutte contre Israël devient pour lui une lutte anti-impérialiste. En mars 1968, le Fath résiste victorieusement à une incursion israélienne à la bataille de Karameh : une poignée de Fedayins bloque pendant 15 heures une colonne blindée avec simplement des armes légères. En 1969, le FPLP organise sous la direction de Wadi Haddad l’un des premiers détournement d’avion. Une technique qui fera école. En septembre 1970, plusieurs commandos du FPLP détournent 5 avions et en amènent 3 sur une piste d’atterrissage (" L’aéroport de la Révolution ") qu’ils ont construite en Jordanie. C’en est trop pour le royaume du roi Hussein qui révèle alors au grand jour son double jeu en lançant son armée bédouine à l’assaut des camps palestiniens. Plusieurs milliers de civils seront massacrés lors de ce qui deviendra pour les Palestiniens vaincus et trahis, le " Septembre Noir ". l’été suivant, des combattants du Fath créeront un groupe du même nom qui se rendra célèbre par une opération spectaculaire aux jeux olympiques de Munich en 1972. D’une manière générale, le Septembre Noir de 1970 provoque l’éclatement de la résistance en une multitude de groupes affiliés à tel ou tel État arabe et, pour beaucoup, pratiquant une surenchère tant verbale qu’inutile. Une dernière fois, Égypte d’un Nasser vieillissant et la Syrie attaquent Israël en octobre 1973 (Guerre du Kippour) et subissent une nouvelle défaite ce qui ne fait qu’accentuer la crise du mouvement palestinien. De plus en plus il y aura Yasser Arafat et les autres.

Le FPLP et le Front du refus :

En 1973, le Front du refus est créé face à l’hégémonie d’Arafat. Il regroupe le FPLP, le FPLP-Commandement Général d’Ahmed Jibril (issu du FPLP en 1968) et le FLA (Front de Libération Arabe, issu du ba’athisme irakien). A l’action autonome du Fath, le FPLP inscrit son combat dans la révolution arabe mais aussi mondiale. Il veut porter la rupture et le changement au sein du monde arabe en s’inscrivant dans la lutte de libération planétaire. De ce fait se sera le mouvement palestinien le plus internationaliste et il acceptera en son sein de nombreux combattants volontaires étrangers tant arabes qu’européens ou autre (le célèbre Carlos par exemple qui est Vénézuélien). Il s’appliquera ainsi à tisser de nombreux liens avec différents mouvements de lutte armée des années 1970/80 : Arméniens de l’ASALA, Japonais de l’Armée Rouge, Allemands de la RAF, des RZ ou du Mouvement du 2juin, Kurdes du PKK ou encore FARL du Liban. Une scission intéressante du FPLP prendra forme avec la création du FDLP (Démocratique) de Nayef Hawatmeh en 1969 et qui engagera dès 1970 un dialogue avec un groupe gauchiste israélien, le Matzpen.

La traversée du désert

En 1975, le Liban plonge dans la guerre civile qui oppose phalangistes chrétiens et la résistance palestinienne installée là à la suite des exodes et défaites successifs. Les Palestiniens sont en passe de l’emporter en 1976 et paradoxalement cela inquiète la Syrie qui a peur de voir installer sur ces marges un foyer palestinien révolutionnaire. Elle intervient donc avec des groupes palestiniens alliés (Saïqa notamment), sauvant les milices chrétiennes de la déroute et privant la résistance palestinienne de son autonomie d’action et tentant de l’intégrer à son jeu régional.

Autre revers, la signature des accords de Camp David par Égypte de Sadate avec l’Israël de Begin. Depuis l’intervention syrienne, les combattants palestiniens se sont concentrés au Sud Liban et poursuivent de là leurs opérations de commandos. En mars 1978, Tsahal envahit la zone jusqu’au fleuve Litani et en 1982 elle pousse jusqu’à Beyrouth qu’elle investit en septembre. C’est sous protection internationale que les combattants palestiniens (presque tous de l’OLP) et Arafat sont évacués et dispersés aux quatre coins du monde arabe.

Les autres organisations présentent au Liban passent en zone syrienne.

Laissés sans protection, des camps de réfugiés sont attaqués par les milices chrétiennes avec la complicité de Tsahal (massacres de Sabra et Chatila).

Privé de ses bases d’attaque et de toute initiative militaire, l’OLP d’Arafat se lance dans une incertaine conquête diplomatique, abandonnant peu à peu la lutte armée. A l’inverse la Saïqa, le FPLP, le FPLP-CG, le FDLP et d’autres groupes radicaux poursuivent la lutte sur le terrain militaire mais doivent bien souvent abandonner une partie de leur autonomie au bon vouloir syrien.

L’Intifada (le soulèvement)

Alors que depuis 1948, tous les espoirs de la résistance furent mis sur l’extérieur, c’est de l’intérieur, des Territoires occupés, que va venir le renouveau nécessaire à la relance de la lutte.

L’Intifada commence en décembre 1987 à Gaza et voit la réapparition, dés le début, du mouvement islamiste jusqu’ici absent de la scène insurrectionnelle palestinienne. Alors qu’à l’extérieur la résistance se déchire, à l’intérieur c’est " l’union sacrée " au sein d’un " Commandement national unifié du soulèvement " (CNU). Fort de ce nouvel impact médiatique, beaucoup plus présentable que les actions terroristes, l’OLP se lance dans une intense activité diplomatique et déclare renoncer au terrorisme (auquel elle doit pourtant beaucoup...). Contradiction quand on sait que l’OLP regroupe en son sein plusieurs organisations qui elles poursuivent la lutte armée à l’extérieur.

Finalement Arafat signe les accords d’Oslo, première pierre d’un processus de paix qui n’en finit pas depuis de s’étirer dans le temps.


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