ASKATASUNA
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LA CAMPAGNE CONTRE LA LIBÉRATION DE PRISONNIERS QUI DEVRAIENT ÊTRE DEHORS
DEPUIS LONGTEMPS REPREND
DE LA VIGUEUR
Askatasuna veut dénoncer le fait que la majorité des médias
cache la vérité
Ces derniers mois les autorités et les médias espagnols ont mis en marche
une campagne destinée à empêcher la libération de prisonniers politiques
basques.
Au prétexte de "l’alarme sociale" que crée soi-disant le fait que des
prisonniers basques qui, selon la loi espagnole elle-même, devraient être
dehors depuis longtemps soient remis en liberté, et pour que ces libérations
soient stoppées, une campagne a été mise en marche dans de nombreux médias.
Il s’agit spécialement de LA RAZÓN et ABC, mais la majorité des moyens de
communication a publié la liste du Ministère Public de l’Audience Nationale
espagnole et s’emploient à créer cette fameuse "alarme sociale".
Ils ne disent pourtant pas toute la vérité. Ils cachent des faits honteux,
et transforment la vérité dans le but d’atteindre leurs objectifs (empêcher
la libération des prisonniers politiques basques).
Ils ne mentionnent pas, par exemple, que les prisonniers de cette liste
devraient être rentrés chez eux depuis longtemps, et qu’ils sont maintenus
en prison au mépris de la loi espagnole elle-même. Cela, le maintien en
prison d’une personne pendant des années en toute illégalité, ne mérite pas
"d’alarme" selon eux. Mais la libération d’une personne qui a purgé la
totalité de sa peine, si. Finalement, ce qu’ils veulent obtenir, c’est la
prison à perpétuité pour cette personne -ce qui revient à la peine de mort-
et cela sans jugement, sans aucun contrôle et par pure vengeance.
Nous avons, comme exemple, le cas d’Iñaki de Juana. Comme ils ne pouvaient
pas, légalement, retarder plus longtemps sa libération, ils l’ont remis en
état de détention préventive pour quelques articles d’opinion qu’il a
écrits, en attente de procès. Pour avoir dit ce qu’il pensait, le juge
l’accuse à nouveau d’être membre d’ETA pour le maintenir en prison.
Maintenant, les médias et le Ministère Public cherchent à obtenir le même
résultat avec une autre dizaine de prisonniers.
Face à cela, ici les faits réels qu’ils passent sous silence, sans aucune
honte et en toute impunité :
NOMS / PRÉNOM Date de l’arrestation _ de la peine Lib.
Condition-nelle légale
Garmendia Arrieta, Fco.Javier 03/12/1984 03/12/1999 1999
Urdiain Ziriza, Fermin 16/04/1989 16/04/2004 2004
Gonzalez Baños, Felipe 23/04/1989 07/04/2002 2002
Uzkudun Etxenagusia, Begoña 23/09/1988 25/11/1999 1999
Labai Matxin, Endika 26/11/1984 06/12/1999 1999
Torrecilla Parra, Karlos 17/09/1989 24/12/2003 2003
Gaztañaga Bidaurreta, J. Ignacio 29/03/1988 13/08/2001 2001
Blanco Gomez, Joxe 05/06/1998 12/2004 2004
Troitiño Arranz, Txomin 05/09/1987 19/12/2000 2000
Artola Ibarretxe, Joseba 19/06/1986 19/06/2001 2001
Lopez Ruiz, Antxon 16/01/1987 25/11/2002 2002
Bollada Alvarez, Jesus 04/10/1987 04/10/2002 2002
Martinez Garcia, Txerra 25/10/1991 2004
Ventura Perez, Fermin 19/06/1989 19/06/1999 1999
Alza Hernandez, Andoni 09/10/1991 24/02/2004 2004
Zubikarai Badiola, Kandido 16/04/1989 16/04/2004 2004
Agirre Agiriano, Jon 11/05/1981 11/05/1996 1996
Caminos Uribe, Olatz 09/11/2000 2004
Rezabal Zurutza, Kepa 04/10/1987 01/01/2002 2002
Askatasuna veut dénoncer cette nouvelle attaque menée par ces médias sans
aucune honte et en toute impunité. Le comportement répressif des médias
n’est malheureusement pas nouveau. Ils prouvent jour après jour qu’ils sont
une pièce maîtresse de la stratégie de guerre contre Euskal Herria, alors
que leur implication directe n’apporte rien d’autre que la prolongation de
la souffrance. Ils le savent bien, et c’est volontairement qu’ils
participent. Le Mouvement pour l’Amnistie a dénoncé cette attitude à de
nombreuses reprises, et continuera de le faire tant qu’elle durera.
Aujourd’hui, il est évident que l’attitude de ces médias n’apporte rien
d’autre que la prolongation du conflit, et donc de la souffrance. Pour cette
raison, il est indispensable qu’ils changent d’attitude et qu’ils corrigent
cela et qu’ils prennent eux aussi le chemin de la résolution du conflit. La
répression n’apportera pas la solution du conflit, jamais. Nous appelons
donc directement les directions de ces médias à abandonner leur attitude
répressive et à mettre toutes leurs forces du côté de la résolution du
conflit.
Euskal Herria, le 21 octobre 2005