ASKATASUNA
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LA PRISONNIÈRE POLITIQUE BASQUE MARIXOL IPARRAGIRRE A ÉTÉ EMMENÉE À
L’HÔPITAL DE FRESNES AU SEPTIÈME JOUR DE LA GRÈVE DE LA FAIM ET DE LA SOIF
QU’ELLE MÈNE POUR DÉNONCER LES CONDITIONS QUI LUI SONT IMPOSÉES À LA
PRISON DES BAUMETTES
La prisonnière politique basque Marixol Iparragirre a été emmenée à
l’hôpital de Fresnes alors qu’elle se trouve au septième jour de la grève de
la faim et de la soif qu’elle mène depuis le 15 octobre pour dénoncer les
conditions de détention qui lui sont imposées à la prison des Baumettes à
Marseille, et personne ne sait dans quel état elle se trouve.
En ce moment, ni la famille ni les avocats n’ont la moindre nouvelle. Face à
cette grave situation, nous voulons dénoncer le fait que la famille n’a pas
obtenu le permis de lui rendre visite demain. Au dernier moment, ils ont dit
à un membre de la famille qu’elle avait été emmenée à Fresnes dans un "état
grave" et qu’elle avait recommencé à manger, mais il n’y a aucune
confirmation de ces déclarations.
Marixol a été transférée le 13 octobre dernier de la prison de Seysses à
celle des Baumettes, à 700 km d’Euskal Herria et de sa famille. Quand elle
est arrivée dans ce dernier établissement, le grillage a été rehaussé, et
des ERIS (Équipe Régionale d’Intervention et de Sécurité) cagoulés et armés
ont été postés devant sa fenêtre. Il faut ajouter cela qu’une seule
demi-heure de promenade lui est accordée.
Askatasuna veut rappeler que ce n’est pas la première fois que Marixol est
obligée de mener une telle lutte pour dénoncer les mesures d’exception et
les dures conditions de détention qui lui sont imposées. Depuis 12 mois
qu’elle est incarcérée, c’est la troisième fois qu’elle entre en grève de la
faim et de la soif pour dénoncer ces mesures arbitraires et répressives, la
première fois à Gradignan, la seconde à Muret-Seysses et maintenant aux
Baumettes. De plus, nous voulons dénoncer le fait que tant de transferts en
une année entravent considérablement les visites de la famille, ce qui
représente une violation du droit à la communication.
Dans le village natal de Marixol, à Eskoriatza, 50 personnes se sont réunies
dans un rassemblement pour exiger des informations sur sa situation, et tout
de suite.
Euskal Herria, le 21 octobre 2005
APA ?
