NANTES, 28 oct (AFP) - Le président de la Confédération maritime, Alain Malardé, incarcéré à la maison d’arrêt de Nantes depuis le 11 octobre après son rôle dans l’interruption mouvementée des élections au tribunal de commerce de cette ville, a entamé lundi une grève de la faim, a annoncé le syndicat.
Militant de toutes les causes bretonnes - victimes de l’Erika, alignements de Carnac, victimes du tribunal de commerce de Nantes, écoles Diwan... -, M. Malardé "évoque deux raisons pour cette action", selon le communiqué de la Confédération maritime, syndicat créé au lendemain du naufrage de l’Erika au large des côtes bretonnes.
Alain Malardé se plaint du "rejet à deux reprises de demandes de remise en liberté sous prétexte de trouble à l’ordre publique" et réclame la délocalisation à Rennes de deux de ses procès.
Devant le tribunal correctionnel de Lorient (Morbihan), jeudi, il répondra de la destruction de la vitrine du bureau des indemnisations des victimes de la marée noire de l’Erika, antenne française du FIPOL, le 15 décembre dernier au volant d’un tractopelle.
A Nantes, le 4 novembre, il comparaîtra pour son action au tribunal de commerce.
M. Malardé est également poursuivi pour avoir entarté le président du Conseil régional de Bretagne, Josselin de Rohan, en son château de Josselin (Morbihan), en septembre, pour diffamation envers Ouest littoral Solidaire, association créée par les régions Bretagne, Pays de la Loire et Poitou-Charente à la suite du naufrage de l’Erika et pour l’occupation du Château de Thierry Desmarest, PDG de TotalFinaElf en avril dernier.