René Riesel, agriculteur lozérien et ancien secrétaire national de la Confédération Paysanne, est sorti de prison vendredi matin, à 9 heures. Incarcéré depuis le 1er décembre à la maison d’arrêt de Mende pour avoir participé à des actions de destructions de semences transgéniques, le syndicaliste paysan a bénéficié d’une libération conditionnelle après quatre mois passés derrière les barreaux, alors qu’il devait en purger six. Une décision prise par la juge de l’application des peines, Mme Montaudon.
On se souvient que René Riesel avait refusé l’aménagement de peine dont avait bénéficié le médiatique José Bové, avec lequel avec il a d’ailleurs rompu tout lien, lui reprochant de ne vouloir « qu’aménager le système techno-marchand ».
En prison, il a écrit et ne s’est pas plaint.
La veille de son incarcération, il se préoccupait surtout de savoir s’il pourrait apporter les soixante ouvrages qu’il projetait de lire à l’ombre. Pour cet éleveur de moutons sur le causse Méjean, qui a publié dernièrement Du progrès dans la domestication (éditions L’Encyclopédie des nuisances), la geôle était un passage obligé de la rébellion.