GENEVE (AP) - Le pirate de l’air libanais Hussein Hariri a encore une fois pris la clé des champs. Au terme d’un congé, il n’a pas réintégré dimanche la prison de la Plaine de l’Orbe (canton de Vaud) où il purgeait une peine de réclusion à vie pour avoir détourné en 1987 un DC-10 d’Air Afrique à Genève-Cointrin et abattu l’un des passagers. Un avis de recherche a été diffusé en Suisse et à l’étranger.
Hussein Hariri bénéficiait depuis 1998 d’un allègement progressif de ses conditions de détention et avait toujours respecté les règles lors de ses congés (trois depuis le début de l’année), a précisé lundi Constantin Franziskakis, directeur de l’Office pénitenciaire genevois. Sa libération conditionnelle devait intervenir en mars 2004.
Le Libanais n’en est pas à son coup d’essai. Membre du Hezbollah, il avait déjà tenté de s’évader en 1990, en sciant les barreaux de sa cellule, avant de réussir une évasion mouvementée en juillet 1992 en compagnie de trois truands. Les comparses avaient alors pris en otage des gardiens et un chauffeur et défoncé le portail de Bochuz (Vaud). Hariri avait été arrêté quelques jours plus tard.
Lors de sa demande en grâce, rejetée en décembre 1999, le Service d’application des peines genevois avait pourtant relevé que le détenu avait changé. De plus, sa libération conditionnelle se préparant, "il fallait aussi lui donner une chance", a encore ajouté M. Franziskakis.
Hussein Hariri avait détourné le 23 juillet 1987 un DC-10 de la compagnie Air Afrique à Genève-Cointrin. Il avait abattu un passager et blessé un membre d’équipage. Reconnu coupable d’assassinat et de prise d’otage, il avait été condamné à la réclusion à perpétuité par la Cour pénale fédérale le 24 février 1989. AP