BORDEAUX, 8 juin 2005 (AFP)
Felix Alberto Lopez de la Calle, dit "Mobutu", dirigeant présumé d’ETA, observe une grève de la faim depuis 12 jours, pour exiger le regroupement des prisonniers basques incarcérés à Meaux (Seine-et-Marne), a annoncé mercredi à Bayonne l’assocation Askatasuna.
Prévenus de cette action, deux autres prisonniers basques de cette maison d’arrêt ont entamé eux aussi une grève de la faim. Il s’agit d’Oier Goitia et de Haymar Altuna, selon l’association de défense des prisonniers basques.
"La raison de cette action est que la prison de Meaux refuse de réunir ces prisonniers dans le même module, indique l’association selon laquelle "ils continueront cette grève de la faim jusqu’à la levée de cette mesure".
Lopez de la Calle, considéré par les autorités espagnoles comme le coordinateur de l’organisation séparatiste basque ETA, avait été condamné en septembre 2002 pour s’être évadé, deux ans plus tôt, de sa résidence surveillée
à Aubusson (Creuse). Il se trouvait alors sous le coup d’un arrêté d’expulsion vers l’Espagne.
L’homme, qui a rejoint la direction de l’ETA en 1992, avait été repris avec sa compagne en avril 2004 par la police près d’Angoulême.
Par ailleurs, Soledad Iparragirre Genetxea, alias "Anboto" arrêtée en octobre lors d’un coup de filet anti-ETA avec Mikel Albizu Iriarte, dit "Antza", numéro un politique présumé de l’ETA, observent toujours depuis le 17 mai, une grève de la faim pour dénoncer leurs conditions de détention dans la prison de Muret-Seysses dans la région de Toulouse (Haute-Garonne), selon Askatasuna.