Le 19 juin est une journée internationale des prisonniers révolutionnaires.

Dans l’Etat français, Régis Schleicher, prisonnier communiste, croupit dans ses geôles depuis plus de 21 ans. Arrêté en mars 1984 pour activité au sein d’Action Directe, il fut condamné à la prison à perpétuité.

Au moins depuis 1945, il est le militant ayant accompli la plus lourde peine, sans parler des conditions de détention destructrices auxquelles il fut assujetti.

Aujourd’hui encore, après un cinquième refus de libération conditionnelle, il est au quartier d’isolement de Clairvaux.

C’est l’entrelacs de ces deux faits qui nous motive à appeler à nous rassembler nombreux à Troyes pour le 18 juin.

Ce rendez-vous est fixé à 15 heures à la gare de Troyes.

Nous savons que Troyes est très loin pour beaucoup d’entre nous. Pour ceux qui ne peuvent pas s’y déplacer, faites des réunions, rassemblements, diffusions de tracts..., ce qu’il vous est possible et dont vous avez envie dans votre ville, dans votre région.

Très concrètement, ce rassemblement participe à la campagne pour la libération des militante et militants d’Action Directe encore incarcérés. Le 20 juin, Nathalie Ménigon passera devant le tribunal d’Arras pour sa demande de conditionnelle.

Avant elle, cela aura été Georges Cipriani , devant le tribunal de Colmar le 16 juin. La comparution de Jean-Marc Rouillan est annoncée pour le 18 juillet devant le tribunal de Tarbes.

La situation de ces militante et militants est exemplaire du sort que réservent les capitalistes et leur Etat à ceux qui osent lutter. S’insurger face à la violence intrinsèque des rapports d’exploitation a un prix : élimination. Celle-ci peut prendre différentes formes, question de contexte, d’urgence.

Elle peut être celle du massacre des militants communistes du Sentier Lumineux dans la prison péruvienne de Calao le 19 juin 1986.

Elle est pour l’heure ici la mixe de lois d’exception et d’enterrement sous une chape de plomb carcérale.

L’important pour nous sont les raisons pour lesquelles elles et ils se sont battus. Valides hier, leur actualité est encore plus impérative aujourd’hui. Du déploiement de la guerre impérialiste à l’explosion de la précarité, la bourgeoisie engrange les profits. La classe laborieuse et les opprimés encaissent destruction planifiée et vies réduites à la survie la plus brutale. La solidarité de nos luttes se conjugue au passé comme au présent et à l’avenir.

Se battre pour la libération de ces prisonniers ici , c’est se battre pour nos propres libérations.

"L’utopie est comme l’horizon : je fais deux pas, et il s’éloigne de deux pas. Je fais dix pas, et il s’éloigne de dix pas. L’horizon est inaccessible. Mais alors à quoi sert l’utopie ? A ceci, elle sert à continuer à marcher." Eduardo Galeano.

Défense Active - Solidarité avec les militantes et militants d’AD encore emprisonnés.