BASTIA, 29 sept (AFP) - Les indépendantistes réservaient dimanche leur réaction à l’annonce d’un rapprochement futur des condamnés corses de leurs familles, constituant l’une de leurs principales revendications.
"On ne réagira pas pour le moment. On verra dans les jours qui viennent", a indiqué à l’AFP François Sargentini, membre de l’exécutif d’Indipendenza, le principal parti indépendantiste corse.
Dans la matinée M. Sargentini avait indiqué être "en consultations téléphoniques pour déterminer la réponse à apporter" à l’annonce faite par le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy au Journal du Dimanche.
Dans cette interview, Nicolas Sarkozy indique que "les condamnés insulaires seront rapprochés de leurs familles. Non pas parce qu’ils sont corses mais parce que c’est la loi", en précisant que la mesure ne concernent que les condamnés et non les prévenus.
Or le regroupement dans l’île des détenus corses dans des affaires de terrorisme constitue une priorité de longue date pour les nationalistes corses, largement insatisfaits des mesures prises en la matière par le gouvernement de Lionel Jospin.
Dès la page du processus de Matignon tournée avec l’arrivée au pouvoir du nouveau gouvernement, les nationalistes, élus comme clandestins, n’ont cessé de réclamer des avancées sur le sujet et de souligner que des mesures en ce sens constitueraient un "élément important de déblocage", permettant de mesurer la "volonté de dialogue" du gouvernement.
"Il faut engager un débat sans tabou, sans exclusive, pour redonner confiance à la Corse" a pour sa part commenté M. Sarkozy dans le JDD, en indiquant qu’il se rendrait fin octobre, après la visite prévue du secrétaire d’Etat aux programmes immobiliers de la Justice, Pierre Bédier.