Les mutins s’étaient retranchés avec deux fusils d’assault M16 et une arme de poing qu’ils ont pris à leurs gardiens au camp Bagong Diwa, quartier général de la police de Manille. L’incident s’est produit lors d’un appel de routine des 435 prisonniers, dont 129 membres d’Abou Sayyaf, une organisation accusée d’être liée à Al-Qaïda et d’être responsable de nombreux meurtres et enlèvements.
Un échange de coups de feu a coûté la vie à trois gardiens et un détenu, a indiqué un porte-parole de la police de Manille. Selon d’autres sources policières, le bilan s’élève à six morts : quatre membres d’Abou Sayyaf et deux gardiens de prison.
Le chef de la police nationale a qualifié les rebelles de "criminels endurcis, terroristes" et a dit que les autorités "n’hésiteraient pas s’il nécessaire à opter pour l’option finale", un assaut.
Les négociations entre les mutins et les autorités ont toutefois abouti. Les détenus ont accepté de se rendre après la signature par le gouvernement d’un document garantissant leur sécurité et le respect de leurs droits. Les rebelles ont également obtenu des garanties d’un jugement rapide et le droit d’être représentés par des avocats de leur choix, a ajouté M. Razon.
La prison abrite plusieurs chefs d’Abou Sayyaf et des suspects d’attentats meurtriers aux Philippines. Le groupe islamiste, qui aurait été fondé dans les années 1990 avec de l’argent d’Al-Qaida, figure sur la liste des organisations terroristes établie par le département d’Etat américain