La Cour d’Appel de Pau a rendu son verdict ce matin, vendredi 18 février, concernant l’application du Mandat d’Arrêt européen (MAE) à l’encontre d’Araitz Zubimendi, 27 ans, ex députée de Batasuna à Gasteiz, d’Unai Berrosteguieta de Segi et d’Ibon Arbulu Renteria, ancien conseiller municipal de Bilbo et membre d’Udalbiltza et du bureau politique de Batasuna. Pour Arraitz Zubimendi et Unai Berrosteguieta, c’est un avis favorable à l’exécution du MAE. Pour Ibon Arbulu, un supplément d’information a été demandé à l’Espagne. Le verdict devrait être rendu le 1er mars. La défense a posé un pourvoit en Cassation.
La plate-forme contre le mandat d’arrêt européen et les procès 18/98 tient à faire part de son indignation face à cette décision. Cette décision est purement politique, puisque la défense avait démontré, face à des dossiers vides d’accusations sérieuses, le caractère clairement politique de ces mandats. Les textes de loi prévoient en effet que le MAE ne peut s’appliquer pour ces raisons.
Nous sommes tou-te-s concerné-e-s !
Hier et aujourd’hui des militant-e-s politiques d’une organisation de jeunesse, une ex députée, un conseiller municipal, un journaliste.A qui le tour
d’être livré-e à l’Espagne ? Nous demandons à la population, à tous les acteurs sociaux, culturels, politiques et syndicaux, de se mobiliser et de faire savoir au gouvernement français qu’il ne peut ainsi livrer ces militant-e-s politiques à un procès d’exception (18/98) où les droits de la défense ne sont pas garantis, alors que
l’Espagne a été condamnée par le Comité de prévention de la Torture de l’ONU et Amnesty International pour la torture qu’elle pratique.
Nous exigeons du gouvernement français qu’il cesse immédiatement sa collaboration à ces atteintes aux libertés élémentaires que sont la liberté d’association, de réunion, d’expression.
Pas de collaboration française aux procédures du 18/98 !
Pas de mandat d’arrêt européen pour les 4 arrêté-e-s !