Ce n’était pas vraiment la kermesse larzacquienne qui dépace les foules altermondialistes, mais entre 150 et 200 personnes s’étaient réunies devant le blockhaus de Lannemezan où sont enfermés Jann-Marc Rouillan et tant d’autres, notamment Georges Ibrahim Abdallah (voir sites :
http://apa.online.free.fr ,
http://nlpf.samizdat.net ,
http://www.action-directe.net ).
Blockhaus, car la batisse glaciale et le temps neigeux semblaient surréalistes.
L’accès de l’enceinte ressemble à une porte géante d’un énorme coffre fort, mais très fort. Au dessus de la batisse, des cables tendus pour empêcher toute tentative d’évasion par hélico, et des murs qui renvoient les sons vers ceux qui les ont émis, impressionnant ! Tous les slogans que nous scandions nous revenaient dans la gueule. Heureusement, des malins avaient prévu des fusées sonores et éclairantes qui avertissaient les détenus de notre présence. Les forces de l’ordre nombreuses mais très discrètes, ne sont pas intervenues. Par contre, de tous les miradors, des caméras nous filmaient. Mais, tout militant actif sait qu’il a déjà son blase aux renseignements généraux.
"Libérez les otages de l’état français, libérez les otages du capitalisme !", "Liberté- Solidarité !", "Gaymard au placard, Rouillan à la maison", "Chirac en prison, Rouillan à la maison !", "libérez les prisonniers", "¡ No somos unos trabajadores, somos todos los presos !" (nous ne sommes pas des travailleurs, nous sommes tous des prisonniers !) entre autre étaient scandés par cette foule à laquelle s’étaient joints des camarades qui avaient passé les Pyrénées pour nous rejoindre. Les banderoles éxigeaient la libération immédiate des camarades d’Action Directe, banderoles en français et en occitan. La politique de l’enferment et de la mort lente était également dénoncée. On ne peut que regréter que des les organisations se proclamant de la Gauche, et encore plus de l’Anticapitalisme ne se soient pas mobilisées à cette occasion. Si la défense d’un minimum de respect humain ne mobilise pas ceux-là, quelle crédibilité pensent-ils attendre dans leurs diverses activités militantes ?
Seuls les drapeaux noirs et rouges de la CNT, les drapeaux rouges occitans du Mouvement Révolutionnaire de Gauche Occitanes et un drapeau zapatiste flottaient face au monstre carcéral !
Il semble que le sujet fache car les médias restent très relativement muetsquant aux manifestations de samedi exigeant la libération immédiate des militantes et militants d’Action Directe.
Collectif Audois pour la Libération Imédiate des Prisonniers d’Action Directe