Le collectif des prisonniers entame une grève de la faim illimitée
Plusieurs prisonniers politiques basques ont failli laisser leur vie en novembre 1999
Le Collectif des Prisonniers Politiques Basques débute ce jour un mouvement de grève de la faim illimité, annonce le Collectif dans un communiqué. "Nous entamons ce 15 mars un mouvement de grève de la faim, comme nous l’avons fait au début de l’année en initiant une dynamique durable pour demander un statut politique" précise le communiqué. "Ces derniers mois nous avons mené des actions de refus de sortir ou d’entrer dans les cellules ainsi que diverses initiatives. De la part des gouvernements nous n’avons reçu que des punitions, des procédures, ainsi que la limitation de nos droits tels que les droits de visites".
"Nous avons donc décidé de franchir un nouveau pas avec cette grève de la faim illimitée" informe le collectif. "Nous réaffirmons notre détermination afin de mener une dynamique à long terme ; et ce, jusqu’à ce que tous nos droits, notre statut politique, soient effectifs" soulignent-ils, ajoutant que "c’est uniquement par cette voie que nous obtiendront des conditions de vie dignes, et que nous obtiendrons notre place naturelle dans le processus politique basque".
Comme l’avait fait Argi Perurena, une des porte-parole du collectif (voir notre édition de samedi ), le collectif réitère son appel aux gouvernements de France et d’Espagne "afin que les prisonniers politiques soient rapprochés au Pays Basque, et afin que tous nos droits soient respectés". Le collectif demande également que "la politique pénitentiaire accompagne la résolution du conflit en Pays Basque" et exige "d’arrêter d’ignorer l’existence de ce collectif".
Les Prisonniers Politiques Basques rappellent que leurs représentants sont Juan Lorenzo Lasa, Anabel Egues, Daniel Dergi et Argi Perurena, et invitent les autorités à traiter directement et uniquement avec eux. Pour terminer, le collectif remercie toutes celles et tous ceux qui se sont mobilisés pour leurs droits, et leur demande de redoubler d’efforts, "parce que le soutien populaire est le meilleur moyen de franchir des pas" remarquent-ils.
Le dernier mouvement de grève de la faim des prisonniers politiques basques avait été mené à partir du 1 novembre 1999. Josetxo Arizkuren et Daniel Dergi avaient passé plus de 55 jours en grève de la faim, allant jusqu’aux limites de leur vie.
Rappel : marche sur la prison de Fleury-Mérogis samedi 19 mars vers
midi. Une bonne occasion de les soutenir !