Paris, 8 décembre 2004-20h00
A l’heure où nous diffusons ce communiqué, le porte-parole d’Askatasuna, Jean-François Lefort (Lof) est toujours détenus au commissariat de Bayonne, alors que sa compagne a été remise en liberté il y a quelques minutes. Cet après-midi, les locaux d’Askatasuna à Garazi ont à leur tour été perquisitionnés, après que, la veille, ceux de Bayonne ainsi que l’appartement de Lof aient été fouillés de fond en comble par la police nationale française. Aucune information n’a filtré sur les raisons de ces opérations qui ont débuté hier à six heures du matin.
D’autre part, nous confirmons l’arrivée de Marixol Iparragire, Anboto, à l’Hôpital de Fresnes. Ce transfert, dû à l’état de santé de la militante basque, semble avoir été le deuxième depuis hier, puisqu’elle a été dans un premier temps conduite de la prison de Gradignan à celle de Nantes. Nous rappelons qu’elle mène actuellement une grève de la faim et de la soif en protestation des conditions particulièrement dures dans lesquelles elle est maintenue depuis son arrestation à Salies de Béarn : isolement total, violence des fonctionnaires, repas servis froids, journaux trempés d’eau lorsqu’ils lui sont remis, interdiction d’avoir une radio, interdiction de porter une montre, lumière allumée toutes les heures pendant la nuit et courtes promenades encadrées de matons cagoulés.
Comme nous le disait une militante d’Askatasuna hier soit, nous vivons actuellement des journées noires où le tout répressif occupe de devant de la scène au Pays basque. Les Solidaires du Peuple basque en lutte - Paris tiennent, encore et toujours, à affirmer leur soutien total et entier à ceux qui vivent l’acharnement policier du fait de leur engagement politique. Nous tenons à remercier tous les militants qui nous tiennent informés heure après heure. Nous sommes avec eux, par la pensée, dans les rassemblements qui se déroulent dans les rues d’un Pays basque en lutte pour la résolution politique du conflit
en cours. Nous sommes avec Marixol dans sa cellule de l’Hôpital de Fresnes. Avec Lof dans la cellule qu’il occupe au commissariat de Bayonne.
Bien entendu, nous vous tiendrons informés des avancées sur ces questions.
Nous rappelons notre engagement auprès du Peuple basque : dire, démontrer, informer et contre-informer.
La paix passera inévitablement par le dialogue, et la résolution du conflit sera politique...ou ne sera pas !
Ainsi, la répression n’est pas le chemin, mais pour les Basques, le chemin, c’est la lutte !
SPBL-Paris