Quelque 250 personnes ont manifesté samedi devant les prisons où sont incarcérés les trois membres encore en vie du groupe terroriste Action directe, démantelé en février 1987, pour demander leur libération, estimant que 20 ans d’emprisonnement, c’est "assez".
Jean-Marc Rouillan, Nathalie Ménigon, Georges Cipriani et Joëlle Aubron, décédée en 2006, avaient été arrêtés le 21 février 1987 et condamnés deux fois à la réclusion criminelle à perpétuité pour les assassinats de l’ingénieur général de l’armement René Audran, en 1985, et du PDG de Renault Georges Besse, l’année suivante.
Dans le Haut-Rhin, une cinquantaine de manifestants, selon la gendarmerie et les organisateurs, se sont rassemblés devant la prison d’Ensisheim pour réclamer la libération de Georges Cipriani.
Un autre rassemblement a réuni dans la matinée plusieurs dizaines de personnes, - dont Lucien Léger, ex-plus ancien détenu de France -, devant la prison de Bapaume (Pas-de-Calais) où est incarcérée Nathalie Ménigon, partiellement hémiplégique à la suite de deux accidents vasculaires cérébraux.
Les manifestants, dont certains étaient venus de Belgique, ont déployé devant le centre de détention une banderole sur laquelle était inscrit : "20 ans... assez, libérez les quatre d’Action directe", a affirmé à l’AFP Stéphane Hardy, membre du comité "Libérez-les".
A Lannemezan (Hautes-Pyrénées), ils étaient entre 150 et 200 réunis devant la prison où Jean-Marc Rouillan, purge sa peine. Les manifestants réclamaient également la libération du terroriste libanais Georges Ibrahim Abdallah.
Derrière une banderole, ils ont marché dans le calme, selon les gendarmes, de la gare de Lannemezan jusqu’à la prison de la ville où sont détenus les deux hommes.
A Paris, un meeting de soutien aux prisonniers d’Action directe doit être organisé lundi en fin d’après-midi à la Bourse du travail (Xe arrondissement).