LE CAP (Afrique du Sud), 15 nov (AFP) - L’ancien anarchiste américain James Kilgore, ancien membre de l’Armée symbionèse de Libération (ALS) arrêté la semaine dernière près du Cap, a été libéré vendredi matin faute d’une requête formelle américaine pour son extradition, puis ré-arrêté quelques minutes plus tard sous le coup de la loi sud-africaine pour usage de fausse identité, a constaté l’AFP.
"Il a été arrêté aux termes de la loi sur l’immigration, étant entré dans le pays sous un faux nom", a expliqué à la presse son avocat, Michael Evans, après la comparution de son client devant une cour du Cap (sud).
James Kilgore, 55 ans, travaillait depuis plusieurs années, sous le nom de John Pape, comme chercheur en sociologie à l’Université du Cap.
Dernier membre recherché de l’ALS, il avait défrayé la chronique dans les années 1970 en enlevant aux Etats-Unis l’héritière d’un magnat de la presse, Patricia Hearst, qui avait ensuite épousé les thèses du mouvement.
James Kilgore est, avec quatre de ses complices arrêtés la semaine dernière à Los Angeles, accusé du meurtre d’une femme de 42 ans, Myrna Opsahl, lors de l’attaque d’une banque à Sacramento (Californie, ouest) en avril 1975 par l’ALS qui avait commis dans les années 1970 plusieurs attaques de banques et fusillades.
Michael Evans a indiqué qu’il demanderait que son client soit remis en liberté sous caution.
La présidente de la Cour Hafisa Mohammed avait indiqué en début d’audience, qu’aucune demande formelle d’extradition n’ayant été reçue des Etats-Unis il n’y avait pas lieu de détenir le fugitif "sans requête officielle des Etats-Unis".
Cette décision a provoqué dans la galerie publique où se trouvaient de nombreux amis de Kilgore un tonnerre d’applaudissements.
Mais le fugitif a été arrêté de nouveau sous le nouveau chef d’inculpation d’entrée illégale dans le pays au moment où il remplissait, dans les bureaux du tribunal, les documents administratifs relatifs à sa remise en liberté