Le prisonnier basque Iñaki de Juana Chaos, en grève de la faim depuis le 7 novembre dernier, est alimenté de force par les médecins de l’hôpital 12 de Octubre de Madrid. Sa famille a expliqué dans l’édition internet de Gara que le détenu originaire de Donostia est attaché, pieds et poings, au lit de sa chambre. Et ce depuis lundi, selon les proches.

Iñaki de Juana Chaos avait été transféré dans cet hôpital le 25 novembre dernier. Même s’il avait refusé d’être alimenté de force, l’Audience Nationale espagnole a autorisé les médecins à le nourrir à travers une sonde nasogastrique. Selon les services de communication de l’hôpital, la santé du prisonnier politique basque encourt un risque "très grave", même la possibilité d’une "mort subite".

L’association Askatasuna a dénoncé la situation du détenu donostiar, "une situation dont le seul responsable est le gouvernement du Parti socialiste espagnol". "Au PSOE, il ne suffit pas la loi franquiste de 1973 qui a été appliquée à Iñaki de Juana. Après avoir accompli la totalité de sa peine, loin du Pays Basque, isolé, dans des conditions de détention très dures, avec des passages à tabac... on décide de le condamner à vie", a dénoncé Askatasuna évoquant la peine de près de treize ans de prison pour deux tribunes libres publiées dans la presse.

Iñaki de Juana Chaos avait déjà mené une grève de la faim pendant deux mois, qu’il a repris quelques semaines après lorsqu’il a appris, par le biais de la presse espagnole, qu’il était condamné pour deux lettres d’opinion à 12 ans et demi de réclusion.