Message de Iñaki de Juana, traduit en français par les Solidaires du Peuple basque en lutte - Paris
Il y a un moment, le sous-directeur médical du centre pénitentiaire de Botafuegos et l’équipe médicale de l’hôpital Punta Europa m’ont confirmé qu’ils allaient m’alimenter par la force. La procédure est qu’ils sortent des liens en caoutchouc au lieu de chaînes normales, des liens en caoutchouc comme pour les fous dans les asiles, ils t’attachent au lit et te mettent une sonde nasogastrique jusqu’à l’estomac, par la force. Ainsi qu’une perfusion dans le bras.
Je dénonce le fait que l’alimentation forcée est utilisée sur des critères politiques et non médicaux, puisqu’ils m’ont alimenté à deux reprises et que maintenant, ma situation dans les analyses et ma situation médicale, ne les intéresse pas en ce moment.
Je suis faible physiquement, mais avec des fonctions vitales stabilisées depuis la dernière alimentation forcée. Ils l’ont interrompue hier [lundi], elle n’est pas nécessaire aujourd’hui. Ils ne l’utilisent que pour me faire pression, pour rendre plus dure la grève de la faim, pour essayer de m’affaiblir. Mais, psychologiquement, je suis bien et le maintiens les mêmes principes que lorsque j’ai commencé la grève de la faim.
Je réitère l’engagement, quel que soit le temps qui passe et quelle que soit la crise physique, de ne pas cesser jusqu’à ce que cette loi d’exception qui entraîne l’atteinte à la liberté d’expression, ainsi que les mesures prises par l’Audience Nationale, cessent. Dans toute cette grève de la faim et dans ce processus, ce qui est démontré c’est qu’ils continuent avec leurs lois d’exceptions pour le Pays basque et, particulièrement, pour les prisonniers politiques, et que notre volonté est méprisée jusqu’à des limites inimaginables.