TOULOUSE (AP) - Une soixantaine de détenus de la nouvelle maison d’arrêt de Seysses (Haute-Garonne), à 20km au sud-ouest de Toulouse, se sont rebellés dimanche après-midi alors qu’ils devaient remonter dans leur cellule après leur promenade.

La gendarmerie est intervenue pour maîtriser les détenus, a-t-on appris auprès du syndicat Force ouvrière des surveillants pénitentiaires.

Selon Guy Blasco, délégué syndical FO à la nouvelle maison d’arrêt, les détenus qui étaient mécontents notamment de la nourriture, d’un manque de convivialité et de l’organisation des parloirs, ont refusé de remonter dans leur cellule entre 15h30 et 16h00. Ils ont cassé les carreaux de la cour de promenade et ont tenté de mettre le feu à des draps et des matelas jetés dans la cour par d’autres détenus.

Les surveillants ont dû intervenir pour les maintenir en joue avec des fusils à balle en caoutchouc en attendant l’intervention de la gendarmerie, qui s’est achevée vers 19h00. Cinq ou six détenus, considérés comme les meneurs de la rébellion, ont été évacués vers d’autres établissements de la région, a-t-on appris des mêmes sources.

"Les détenus ont profité des dysfonctionnements à l’ouverture de la prison. C’est avant tout un problème de manque de surveillants qui est à l’origine de cet incident qui risque de se reproduire si rien n’est fait" s’inquiète Guy Blasco.

La maison d’arrêt de Seysses n’est occupée par les détenus que depuis une semaine puisque le transfert des détenus de l’ancienne prison Saint-Michel à Toulouse a eu lieu dimanche dernier. AP