Lors d’une visite hier à Bondy, en Seine-Saint-Denis, et après deux nuits de violences à Montfermeil et Clichy, Ségolène Royal a prôné une politique de sécurité "beaucoup plus ferme" face à l’échec, selon elle, de Nicolas Sarkozy dans les banlieues.
La présidente de la région Poitou-Charentes était venue inaugurer la "Maison des parents", une structure où sont regroupées toutes les aides à la famille - service d’aide à la petite enfance, soutien scolaire, assistantes sociales ou encore psychologues. "Je crois qu’il faut agir de façon différente, de façon beaucoup plus massive, et mettre un coup d’arrêt à cette production massive de délinquance", a-t-elle affirmé, accompagnée du maire de Bondy, Gilbert Roger, et de celui de Clichy-sous-Bois, Claude Dilain. La candidate à l’investiture présidentielle socialiste a réclamé une "approche globale" des violences urbaines et entend travailler à l’établissement d’un "ordre juste" et d’une "sécurité durable". Fille d’officier, elle a regretté la suppression du service militaire et prôné un système d’encadrement à dimension militaire dès le premier acte de délinquance. Ségolène Royal a aussi avancé l’obligation pour les parents de jeunes délinquants de faire des stages dans des écoles de parents et des mises sous tutelle des allocations familiales.