Mandat d’arret européen : la lutte continue
Nouvelles arrestations de militants en Euskadi
Vendredi 28 au matin, Araitz Zubimendi, 27 ans, ancienne députée de Batasuna aux Cortes espagnols, résidant à Baiona, Ibon Arbulu Renteria, ancien conseiller municipal de Bilbo et membre d’Udalbitza et du Bureau politique de Batasuna, résidant à Uztaritze et Unai Berrosteguieta, vivant à Ziburu ont tous les trois été interpellés à leurs domiciles par la police française. Ils ont été incarcérés. Un mandat d’arrêt européen à été émis à leur encontre par l’Audiencia Nacional, dans le cadre de l’instruction contre Segi/Jarrai/Haika. Ils sont tous les trois d’ex-membres de cette organisation de jeunesse. Le mandat d’arrêt européen devrait leur être notifié vendredi 11 février, juste avant qu’ils ne passent en audience sur cette question. Ce qui, une fois de plus, réduit les droits de la défense à peau de chagrin.
Batasuna a réagi par la voix de Xabi Larralde : « en ces jours où un début de processus de paix semble prendre forme, ces arrestations sont un obstacle à la paix ». Il a souhaité que la France « se démarque de l’Espagne ». Amaia Rekarte, une des « trois de Segi » sous le coup d’un mandat d’arrêt au mois de juin, a dénoncé « que la France s’implique directement » dans le dossier 18/98, donnant ainsi un « coup d’accélérateur » à la procédure 18/98, dont le procès (225 inculpés) devrait commencer fin février à Madrid. Anais Funoza pour Askatasuna a appellé la société basque à se mobiliser massivement pour la manif du 5 février « sans quoi d’autres arrestations suivront dans les jours qui viennent ». « Tout le monde est concerné. Le Pays Basque est un laboratoire pour tous les états européens. On teste les nouvelles procédures ici, pour après les appliquer dans toute l’Europe contre tous les mouvements contestataires, syndicats ou altermondialistes. »
Segi