dimanche 14 mai 2006, 15h23
MADRID (Reuters) - Les séparatistes basques de l’ETA estiment qu’il est temps que le gouvernement espagnol dévoile ses engagements pour aboutir à un règlement du conflit.
L’ETA, qui lutte depuis près de quarante ans pour l’indépendance du Pays basque, a proclamé en mars dernier un cessez-le-feu permanent. Cet adieu aux armes tient pour le moment.
Mais dans un entretien publié dimanche par le quotidien en langue basque Gara, des leaders anonymes du mouvement clandestin soulignent que la prochaine initiative revient maintenant au gouvernement socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero. Et posent comme préalable une amnistie pour les Etarras actuellement en détention.
"Nous avons apporté notre contribution fondamentale à ce processus (...) Il revient à présent au gouvernement de prendre ses engagements et de les tenir pour fournir une solution négociée au conflit", souligne un clandestin.
"Le processus ne peut se passer de conditions démocratiques de base pour se développer. Et pour que ces conditions soient garanties, il est indispensable de stopper les offensives étatiques (française et espagnole) et d’en finir avec les attitudes répressives."
Depuis la proclamation du cessez-le-feu, plusieurs membres présumés d’ETA ont été arrêtés et Arnaldo Otegi, qui dirige le parti radical Batasuna, interdit par les autorités, a comparu à plusieurs reprises devant des tribunaux pour s’expliquer sur ses liens présumés avec les clandestins.