Déclaration du sri au meeting de Paris pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah
Déclaration du représentant de la Commission pour un Secours Rouge International (Bruxelles-Zürich)
Chers ami(e)s, chères camarades,
Voilà plusieurs années que la Commission pour un Secours Rouge International s’est engagée dans la lutte pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah.
Soutenir Georges Ibrahim Abdallah, c’est d’abord soutenir la résistance des peuples arabes palestinien et libanais. La Palestine est le théâtre d’un massacre permanent et à plusieurs reprises, le peuple libanais a appris dans sa chair ce qu’implique la domination et l’oppression de l’impérialisme et de sa tête de pont régionale : l’Etat d’Israël.
Georges Ibrahim Abdallah a été arrêté suite aux actions des Fractions Armées Révolutionnaires Libanaises qui visaient en Europe cinq représentants diplomatiques des Etats-Unis et d’Israël. Par ces actions, les Fractions Armées Révolutionnaires Libanaises ripostaient à l’invasion israélienne du Liban en 1982. Cette invasion s’était soldée par la mort de 25.000 hommes, femmes et enfants libanais et palestiniens. 25.000 morts et 45.000 blessés. Un des innombrables bains de sang payés par les peuples du Moyen-orient à la domination impérialiste.
Soutenir Georges Ibrahim Abdallah, c’est aussi soutenir un révolutionnaire emprisonné. Le soutien aux militants révolutionnaires et syndicaux confrontés à la répression bourgeoise est au cour de l’activité de notre Commission.
La solidarité envers les prisonniers révolutionnaires est un terrain de lutte déterminé par des exigences parfois difficiles à concilier. Ce terrain où les divergences politiques doivent être mises, tant que faire se peut, sous le boisseau. Mais c’est aussi un terrain éminemment politique dans la mesure où les prisonniers révolutionnaires sont des otages que la bourgeoisie séquestre, isole ou libère, selon le rapport de forces. C’est donc un terrain qui exige une claire conscience de la lutte des classes, de ses enjeux et de sa logique. Les prisonniers révolutionnaires incarnent plus que quiconque la volonté de lutte et de résistance au système, c’est pourquoi ils sont à ce point persécutés par la bourgeoisie, et c’est pourquoi une claire analyse politique des enjeux est nécessaire. Mais cette vision politique rigoureuse n’a rien à voir avec le sectarisme qui instrumentalise la solidarité envers les prisonniers dans le cadre des luttes de lignes.
Notre Commission après quatre ans d’existence a accumulé un certain nombre d’expériences pour la construction d’un Secours Rouge International. Cela ne s’est souvent fait à travers des crises et des difficultés, mais le rôle que jouent des prisonniers comme Georges Ibrahim Abdallah dans cette démarche est un puissant encouragement.
Car Georges Ibrahim Abdallah n’est pas seulement le militant de ces Fractions Armées Révolutionnaires Libanaises qui ont porté la guerre contre l’oppression sioniste jusque dans les métropoles impérialistes au plus juste et au plus haut niveau. C’est aussi un prisonniers révolutionnaire qui a toujours joué un rôle de premier plan dans une communauté de lutte construite à l’intérieur des prisons impérialistes en étroite connexion avec les forces révolutionnaire de solidarité à l’extérieur.
Georges Ibrahim Abdallah dans chaque prison où a été détenu, a agrégé autour de lui un noyau de résistance et de solidarité regroupant prisonniers politiques et prisonniers sociaux conscients. A un autre niveau, Georges a joué un rôle de premier plan dans la Plate-Forme du 19 juin 1999 qui a rassemblé plus de cent prisonniers révolutionnaires communistes, anarchiste, antifascistes et anti-impérialistes de divers pays d’Europe. expérience de cette plate-forme reste pleine d’enseignement. Jamais les prisonniers n’avaient atteint un tel degré d’unité, qui s’était traduit par deux mouvements concertés de grève de la faim de solidarité dans les prisons de France, Allemagne, Belgique, Espagne et Italie avec les prisonniers révolutionnaires en Turquie.
Soutenir Georges Ibrahim Abdallah, c’est aussi soutenir cette volonté de résistance dans la prison, sachant concilier les exigences de la politique et celles des méthodes, le rejet de l’opportunisme et absence de sectarisme.
Georges Ibrahim Abdallah incarne depuis vingt-et-un ans la résistance des peuples de la périphérie à la domination impérialiste et unité de lutte entre les révolutionnaires des métropoles impérialistes et ceux des pays dominé.
Georges Ibrahim Abdallah incarne depuis vingt-et-un ans unité de lutte entre les prisonniers révolutionnaires communistes, anarchistes, anti-fascistes et anti-impérialistes, sans aucune concession à opportunisme ou aux courants réactionnaires religieux ou chauvinistes.
Georges Ibrahim Abdallah incarne depuis vingt-et-un ans la figure du prisonnier révolutionnaire dont le seul soucis est de servir la libération des peuple quoiqu’il puisse lui en coûter entre terme de prolongation et de conditions de détention.
C’est pour notre Commission un honneur extrême de lutter pour sa libération.
Vive la lutte des peuples palestiniens et libanais !
Vive la solidarité internationale !
Liberté pour Georges Ibrahim Abdallah !
Commission pour un Secours Rouge International (Bruxelles-Zürich)
17 octobre 2004